Tokyo (awp/afp) - Le géant japonais des équipements électriques et de l'aéronautique Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a abaissé lundi sa prévision de résultat net annuel, en raison de charges plus lourdes qu'anticipé dans la construction navale.

Pour l'exercice d'avril 2015 à mars 2016, le groupe s'attend désormais à un bénéfice net de 66 milliards de yens (528 millions d'euros), contre 90 milliards prévus précédemment, soit un recul de 40% sur un an.

MHI a dû enregistrer au quatrième trimestre "une perte exceptionnelle supplémentaire de 50,85 milliards de yens" dans l'activité des bateaux de croisière, ce qui porte à 103,9 milliards le total des charges pour cette division sur l'ensemble de l'année.

L'entreprise nippone a connu de nombreux déboires avec la construction de deux navires pour Aida Cruises, filiale allemande de la compagnie Costa Croisières (groupe Carnival), dont elle avait reçu commande en novembre 2011.

La livraison du premier bateau a été retardée à plusieurs reprises. Début 2016, MHI devait procéder aux "dernières finitions", mais ces inspections "ont pris plus de temps que prévu", de nouveaux problèmes ont été découverts et le client a demandé "des mesures de réduction du bruit". En outre, "des incendies ont éclaté à bord", a expliqué le conglomérat dans un communiqué.

En conséquence, le navire n'a été prêt qu'en mars et la construction du second s'en trouve "significativement affectée".

Le groupe, qui fabrique aussi bien des centrales électriques (thermiques, nucléaires, etc.) que des éoliennes, des machines industrielles, des fusées ou des avions, a également dégradé son estimation de chiffre d'affaires, mais pour d'autres raisons.

Celui-ci devrait être de 4.046 milliards de yens (32,4 milliards d'euros), au lieu de 4.100 milliards, du fait d'un déclin des ventes dans la branche énergie et environnement (usines chimiques, équipements de centrales).

La prévision de bénéfice d'exploitation a au contraire été revue en légère hausse: il devrait s'élever à 309,5 milliards de yens, contre 300 milliards escomptés auparavant.

afp/al