Procter & Gamble cède 0,3% à 69,09 dollars. Les investisseurs ne réagissent guère à la rumeur selon laquelle le PDG Robert McDonald serait sur le départ. Selon le Wall Street Journal, le dirigeant a rencontré, le 4 septembre dernier, le patron du hedge fund qui lui rend la vie difficile depuis cet été. L'entretien fut pénible pour le PDG du géant des produits de grande consommation, relate le quotidien financier. Il a en effet été accueilli par un document de 75 pages constitué d'une litanie de plaintes accumulées par le fonds d'investissement tout au long de ces trois dernières années.


William Ackman, qui gère le fonds activiste Pershing Square Capital Management reproche à Robert McDonald les faibles résultats de P&G, l'érosion de la confiance des investisseurs sur le groupe, et la baisse de moral des employés.

Pershing Square Capital Management, qui a acquis plus de 1,8 milliard de dollars d'actions P&G entre juin et juillet, soit environ 1% du capital, a recommandé aux deux membres du conseil d"administration présents (le patron de Boeing, James McNerney et celui d'American Express, Kenneth Chenault) de destituer Robert McDonald de ses fonctions.

Si le conseil n'a pas encore pris de décision, Robert McDonald pourrait effectivement être remercié si le plan de réduction de coûts actuellement mis en ouvre ne remportait pas le succès escompté, croit savoir le Wall Street Journal.

Le fabricant des couches Pampers, des piles Duracell, des shampooings Head & Shoulders ou des rasoirs Gillette a annoncé en février dernier une restructuration qui le conduira à supprimer 10% de ses effectifs, soit 5700 postes d'ici fin 2013.