New York (awp/afp) - Le fabricant américain de jouets Mattel est repassé tout juste dans le vert au deuxième trimestre, donnant tort aux analystes qui tablaient sur une petite perte, mais toujours affecté par les inventaires des magasins et aussi par la baisse des commandes de Barbie et de figurines.

Le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 12% sur un an à 1,09 milliard de dollars, selon un communiqué publié mercredi.

Il a été marqué par une chute de 18% de l'activité en Amérique du Nord -- baisse dans tous les segments à l'exception des poupées -- et par un recul de 3% à l'international -- repli dans tous les segments à l'exception des voitures (y compris Hot Wheels) et des poupées.

Après une perte nette de 106 millions de dollars au premier trimestre, le groupe affiche un bénéfice de 27,2 millions de dollars au deuxième. Les analystes tablaient sur une perte de 11 millions.

C'est un recul de 59% par rapport à 2022, année où Mattel a profité des ventes de figurines liées à la sortie de plusieurs films au cinéma.

Au deuxième trimestre 2023, les poupées Disney Princess, Disney Frozen et Monster High ont tiré les commandes vers le haut, compensant partiellement la baisse des poupées Barbie.

En revanche, les analystes anticipaient un bénéfice net par action hors éléments exceptionnels -- leur donnée de référence -- de 24 cents, mais il n'est que de 8 cents.

Ces résultats "correspondent à nos attentes", a relevé Ynon Kreiz, patron de Mattel, cité dans le communiqué, soulignant que le groupe avait augmenté de manière "importante" sa trésorerie et "continué de gagner des parts de marché".

"Plus important, on retiendra ce moment comme une étape cruciale dans l'histoire de l'entreprise avec la sortie du film Barbie" la semaine précédente, a-t-il poursuivi, ajoutant, sans d'autre détail, que cela "illustre le potentiel de Mattel Films".

Ce film, avec Margot Robbie et Ryan Gosling, a fait l'objet d'une intense campagne mondiale de marketing et a signé le meilleur lancement de 2023 en Amérique du Nord avec 155 millions de dollars de recettes sur le week-end aux Etats-Unis et au Canada.

Le directeur financier du groupe, Anthony DiSilvestro, a expliqué que le groupe avait pâti, comme au premier trimestre, de la gestion des stocks par les magasins et d'une "certaine mollesse générale du secteur".

"Nous pensons que l'inventaire des commerces est majoritairement derrière nous", a-t-il indiqué.

Le groupe a confirmé ses prévisions pour l'année, notamment un chiffre d'affaires stable (à taux de changes constants) par rapport aux 5,43 milliards de 2022 et un bénéfice par action de 1,10 à 1,20 dollar.

afp/rp