"La maison Lanvin et Bouchra Jarrar ont décidé d'un commun accord de mettre un terme à leur collaboration", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

La styliste souhaite dorénavant se concentrer sur d'autres projets, a précisé Lanvin.

En grande difficulté financière, la griffe a décidé de se séparer de sa directrice artistique dont les collections ne sont pas parvenues à séduire, avait déclaré jeudi à Reuters une source proche du dossier.

Reuters avait révélé, en juin, que les résultats de la plus ancienne maison de couture française encore en activité étaient en chute libre depuis un an.

La styliste avait été nommée il a seulement 15 mois à la tête de la direction artistique de la mode féminine de la griffe.

Prise dans la tourmente depuis le départ de son ancien directeur artistique Alber Elbaz, Lanvin a vu ses ventes chuter de 23% en 2016 à 162 millions d'euros et a accusé une perte nette de 18,3 millions, après un bénéfice de 6,3 millions en 2015, avaient dit en juin à Reuters des sources proches du dossier.

La tendance s'est encore aggravée au début de 2017, avec un décrochage des ventes de 32% au cours des deux premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2016, une évolution qui contraste avec le rebond observé chez certaines marques de luxe comme Louis Vuitton, propriété du groupe LVMH, ou Gucci (Kering) portées par un rebond des achats de la clientèle chinoise.

La milliardaire chinoise Shaw-Lan Wang, 75 ans, qui contrôle 75% du capital de Lanvin et a écarté par le passé une proposition de rachat de l'entreprise par le Qatar, ne laisse rien filtrer de ses intentions.

Face à elle, l'homme d'affaires suisse Ralph Bartel, qui détient 25% du capital, juge urgent de changer de stratégie et de relancer la griffe par de nouveaux investissements.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Pascale Denis

Valeurs citées dans l'article : LVMH Moët Hennessy Vuitton SE, Kering