Après Hermès, LVMH et Kering ont annoncé ce week-end la fermeture " temporaire " de leurs magasins exploités en Russie en raison de la guerre en Ukraine. En Bourse, LVMH perd 1,2% et Kering, 2,4%. Le groupe de Bernard Arnault opère 124 points de vente dans tout le pays, "mais ce volume doit être relativisé en regard de la taille du groupe et de ses multiples activités", écrit ce matin Invest Securities. LVMH a précisé qu'il continuerait à soutenir le staff russe pendant cette période par différentes actions, en assurant notamment le maintien des salaires.

Kering est beaucoup moins présent, de même que Hermès même si ce dernier dispose sans doute du magasin le plus emblématique au sein de la galerie du Goum à Moscou, précise le broker.

Alphavalue confirme que la Russie représente une très faible part du chiffre de l'activité d'Hermès, soit dans le bas d'une fourchette à un chiffre.

Au total observe Invest Securities "ces décisions ont une portée limitée sur l'activité des groupes concernés, mais si la part du cluster russe dans les ventes de luxe reste très réduite (a priori moins de 2%), il faut toutefois y ajouter l'activité de flux (touristiques) en particulier en Europe plus difficile à identifier dont le socle devrait très sérieusement s'éroder".

Les investisseurs attendent désormais l'exposition de L'Oréal. Une attente qui s'explique peut-être par une exposition proportionnellement plus élevée au débouché russe avec des modes de diffusion de ses produits distincts de la distribution intégrée, estime le courtier.