Paris (awp/afp) - Les Bourses chinoises enchaînent une deuxième séance de nette hausse mardi, toujours convaincues par les mesures de Pékin face au ralentissement économique; et l'Europe est aussi bien orientée avant des indicateurs cruciaux attendus cette semaine.

La Bourse de Hong Kong progressait de 1,96% dans les derniers échanges, soit un gain de plus de 2,9% en deux jours. Shanghai gagnait 1,23%, et Shenzhen 2,20%.

Les autorités chinoises ont annoncé lundi des mesures pour soutenir les marchés financiers, dont les performances depuis plusieurs années sont très loin de celle des places occidentales, notamment une baisse de la taxe sur les transactions financières.

Chine et Etats-Unis ont également parlé de leurs échanges commerciaux à l'occasion de la visite de la ministre américaine du Commerce Gina Raimondo, la quatrième haute personnalité politique américaine à se rendre en Chine cette année.

"Les acteurs du marché restent attentifs à toute indication de nouvelles interventions de relance", dans ce pays, ce qui s'explique par "les défis posés par la décélération de la croissance, qui est devenue une préoccupation urgente" pour eux, selon Stephen Innes, de Spi AM.

Au Japon, l'indice Nikkei a progressé de 0,18%.

Les Bourses européennes ont aussi ouvert en hausse mardi, confirmant l'élan de la veille où elles ont gagné plus de 1%: Paris gagnait 0,29%, Francfort 0,36% et Milan 0,33% vers 07H10 GMT. Fermée lundi en raison d'un jour férié, la Bourse de Londres se rattrapait et montait de 1,30%. En Suisse, le SMI grignotait 0,05%.

Les investisseurs ont appris avant le début de la séance que le moral des ménages en France est resté stable en août quand celui des consommateurs allemands devrait repartir en baisse en septembre.

Ils se préparent encore à de nombreux indicateurs pour la suite de la semaine notamment sur l'emploi américain.

"Le taux de démission sera une mesure importante" mardi, "car il est fortement corrélé à la croissance des salaires" et donc à la persistance de l'inflation, selon les analystes de la Deutsche Bank.

L'inflation va aussi occuper les investisseurs, avec les données en août dans les pays de la zone euro mercredi et jeudi, ainsi que la jauge préférée de la banque centrale américaine, le PCE, jeudi pour les Etats-Unis.

L'Etat italien en équipe avec KKR pour TIM

Le gouvernement italien a donné lundi son feu vert à l'entrée de l'Etat dans le capital du réseau fixe de Telecom Italia (TIM, +2,36%), en vue d'une offre d'achat conjointe avec le fonds d'investissement américain KKR. La participation, sera "d'un montant maximum de 2,2 milliards d'euros".

Le géant français des médias Vivendi (+1,65%), premier actionnaire de TIM, a jugé que "l'engagement direct du gouvernement" italien était une "nouvelle positive". Il juge toutefois l'offre conjointe encore sous-estimée par rapport à la valeur du réseau.

BYD en trombe

L'action du constructeur automobile chinois BYD bondissait de 5,6% à Hong Kong, tirée par ses résultats financiers. Le groupe a multiplié par trois son bénéfice net au premier semestre (équivalent à 1,4 milliard d'euros) grâce au boom persistant du segment électrique en Chine. Son chiffre d'affaires semestriel a lui bondi de 72,7% sur un an.

Du côté des devises, taux et matières premières

L'euro était quasi stable (-0,08%) face au dollar, à 1,0810 dollar pour un euro vers 07H00 GMT.

Le bitcoin avançait de 0,09% à 26.005 dollars.

Les taux d'intérêt des Etats sur le marché obligataire reculaient légèrement: le taux de l'emprunt à 10 ans allemand se négociait à 2,54% contre 2,56% lundi à la clôture.

Le pétrole reculait légèrement: le baril de Brent de Mer du Nord cédait 0,27% à 84,19 dollars et celui de WTI américain 0,36% à 79,81 dollars.

Le prix du gaz en Europe reculait un peu (-2,12% à 37,60 euros le mégawattheure) après avoir nettement progressé lundi, avec la menace de plus en plus précise d'une grève tournante sur les sites de production de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'ouest de l'Australie, menaçant jusqu'à 5% des approvisionnements mondiaux.

afp/al