Le numéro un mondial de la communication extérieure, qui a publié des résultats 2017 conformes aux attentes, est pénalisé par l'imbroglio à Paris concernant le budget du mobilier urbain dont l'attribution à JCDecaux a été annulée après des recours de rivaux.

Le groupe familial français, qui s'attend également à pâtir du report au deuxième trimestre de l'ouverture de l'aéroport de Canton Baiyun en Chine, recule de -2,78% en Bourse à 30,06 euros à 10h40.

Il accuse ainsi la quatrième plus forte baisse de l'indice SBF120, en hausse de 0,52% au même moment.

"La prévision de croissance organique pour le T1 est timide et pourrait mettre sous pression les prévisions pour l'ensemble de l'année 2018 ainsi que l'action", estiment dans une note les analystes de Kepler Cheuvreux qui tablaient sur une progression de 6,6% face à des bases de comparaison avantageuses (-1% au premier trimestre 2017).

Cette correction amplifie le mouvement baissier constatée sur JCDecaux depuis la publication de son chiffre d'affaires annuel le 30 janvier alors que la valorisation du titre avait atteint un pic.

En dépit de ses démêlés en France, son marché historique, la valeur reste attractive, estiment les analystes de Liberum qui ont une recommandation à conserver.

"Nous apprécions JCDecaux comme une entreprise de communication extérieure de qualité, un secteur que nous pensons structurellement sûr et qui offre de la croissance à travers le numérique", expliquent-ils.

En 2017, JCDecaux a dégagé un chiffre d'affaires record de 3,47 milliards d'euros, en croissance organique de 3,2% à la faveur d'un rebond au deuxième semestre.

Son résultat net part du Groupe avant charges de dépréciation a cependant reculé de 8,6% à 204,3 millions d’euros, pénalisé par la réforme fiscale aux Etats-Unis.

(Gwénaëlle Barzic et Blandine Hénault, édité par Matthieu Protard)