Rien ne va plus pour le laboratoire britannique Indivior : la justice américaine accuse l'entreprise d'avoir usé de moyens illégaux pour doper les ventes de Suboxone Film, un traitement contre la dépendance aux opiacés. Il lui est notamment reproché d'avoir laissé penser que son produit était plus sûr et moins susceptible d'être détourné que ses concurrents et d'avoir retardé l'arrivée de génériques par des moyens contestables. Des accusations rejetées par Indivior, qui estime être le bouc-émissaire de la chasse aux sorcières contre les opiacées en cours aux Etats-Unis. "Indivior ne fabrique pas d'analgésiques aux États-Unis et ne contribue pas à la crise des opiacés", a rappelé le laboratoire. Cela n'empêche pas le parquet américain de réclamer au minimum 3 milliards de dollars.

A Londres, l'action s'effondre de 67% à 34,5464 GBp en matinée, après un point bas à 32,5895 GBp. Jefferies estime qu'un compromis reste possible pour éviter que le procès n'aille à son terme, mais concède que les derniers rebondissements constituent une douche froide. La question se pose aussi de savoir dans quelle mesure Reckitt-Benckiser, l'ancienne maison-mère d'Indivior, sera inquiétée. Dans la mesure où le titre perd 6% aujourd'hui à 6013 GBp, le marché pense que le groupe n'en sortira pas indemne.