Le groupe de mode Hugo Boss, basé à Metzingen, voit ses mesures de restructuration et de croissance initiées il y a deux ans porter leurs fruits plus rapidement que prévu.

Le président du directoire Daniel Grieder a donc revu à la hausse ses prévisions pour 2025. Le renouvellement des marques Hugo et Boss est bien accueilli par les clients et assure une croissance accélérée, a déclaré le manager jeudi lors de la journée des investisseurs. "Nous devrions donc atteindre notre objectif de chiffre d'affaires à moyen terme de quatre milliards d'euros dès cette année, soit deux ans plus tôt que prévu", a ajouté Grieder.

En 2025, il s'attend désormais à un chiffre d'affaires de cinq milliards d'euros au lieu d'un doublement à quatre milliards. La marque Boss devrait être le moteur de croissance le plus important, Grieder prévoyant un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros en 2025 au lieu de 2,6 milliards. Pour la marque Hugo, il vise un milliard d'euros au lieu de 800 millions et 500 millions d'euros au lieu de 400 millions avec la collection femme. Parallèlement, le résultat opérationnel du groupe devrait atteindre 600 millions d'euros au lieu d'environ 480 millions. En ce qui concerne la marge d'exploitation sur le chiffre d'affaires (Ebit), les douze pour cent prévus jusqu'à présent sont désormais l'objectif minimal.

En bourse, l'euphorie initiale des investisseurs s'est toutefois dissipée. Dans un premier temps, les actions Boss, cotées dans l'indice MDax des valeurs secondaires, ont progressé d'environ un pour cent pour atteindre 70,98 euros et marquer ainsi un plus haut annuel. Par la suite, elles ont toutefois cédé leurs gains et se sont retrouvées en baisse de près de deux pour cent à 68,72 euros.

Hugo Boss a récemment réussi à marquer des points auprès des clients avec sa mode, malgré des augmentations de prix. Le conseil d'administration avait donc relevé début mai ses objectifs pour 2023, tout en restant prudent sur les taux de croissance visés, selon les mots du directeur financier Yves Müller. "L'environnement politique et macroéconomique impose toujours une certaine retenue".

(Rapport d'Anneli Palmen, rédigé par Ralf Banser ; pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés)).