A BORD D'AIR FORCE ONE/WASHINGTON, 11 février (Reuters) - Le président américain, Donald Trump, dont le décret interdisant aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane l'accès au territoire des Etats-Unis a subi un nouveau revers juridique, envisage de signer un nouveau texte sur l'immigration, a annoncé vendredi la Maison blanche.

Le décret, que Donald Trump a présenté comme une mesure de sécurité nationale visant à prévenir des attentats islamistes, interdit pour 90 jours l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane: Libye, Somalie, Iran, Irak, Syrie, Yémen et Soudan.

S'adressant vendredi à des journalistes embarqués à bord de l'avion présidentiel Air Force One, Donald Trump les a informés qu'il songeait à un nouveau décret présidentiel qui pourrait être pris lundi ou mardi si cette piste était explorée.

Le secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus, a de son côté contredit les propos d'un autre responsable de l'équipe présidentielle qui semblait exclure de recourir à la Cour suprême.

"Toutes les options judiciaires sont sur la table, notamment celle d'une contestation de la décision (de la cour d'appel de San Francisco) devant la Cour suprême", a déclaré Reince Priebus.

"Qui plus est, nous réfléchissons à un décret présidentiel susceptible d'être édicté sous peu pour mieux protéger les Américains du terrorisme."

Parmi les solutions qu'envisage la Maison blanche, figure la réécriture complète du précédent décret pour exclure de son champ les détenteurs d'une carte verte ou les résidents permanents.

Jeudi, une cour d'appel fédérale de San Francisco a confirmé la suspension de l'application du décret décidée la semaine dernière par un juge de Seattle, en arguant du fait que le gouvernement américain n'avait pas apporté la preuve que la nécessité de préserver la sécurité nationale justifiait les interdictions prévues. (Ayesha Rascoe and Steve Holland, Nicolas Delame pour le service français)