Marseille (awp/afp) - Quatorze personnes ont été placées en garde à vue mardi dans l'enquête concernant l'action menée en décembre 2022 contre la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône) par des activistes du climat, a indiqué mardi le parquet d'Aix-en-Provence.

Ces interpellations ont eu lieu en Loire-Atlantique, notamment à Notre-Dame-des-Landes, contre ces personnes soupçonnées de "dégradation en bande organisée par moyen dangereux", "dégradation en réunion" et "association de malfaiteurs", a précisé à l'AFP le parquet d'Aix-en-Provence, confirmant une information du quotidien Le Monde.

Sur le total des personnes arrêtées, treize ont été placées en garde à vue à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et une autre "en dehors" de la région parisienne, selon cette même source.

Deux juges d'instruction ont été saisis pour cette affaire.

En décembre, des activistes écologistes avaient pris pour cible cette usine du cimentier Lafarge, propriété de Holcim, qu'ils qualifient de "pollueur".

Une vidéo de leur opération, postée sur plusieurs sites, montrait plusieurs dizaines de personnes vêtues de combinaisons blanches à capuche marcher sur un sentier. Sur d'autres plans, des militants vêtus des mêmes combinaisons s'en prenaient à une caméra de surveillance à coups de marteau ou à un tuyau à coups de hachette.

Un texte anonyme accompagnant cette vidéo revendiquait l'action contre le "cimentier-pollueur" en précisant que l'opération a été menée par "200 personnes (qui) ont envahi et désarmé par surprise l'usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air".

Le mouvement informel les Soulèvements de la Terre avait salué cette action "contre le géant écocidaire du béton" sans pour autant la revendiquer formellement.

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