Hermès (+3,09% à 316,65 euros) a confirmé, s'il en était encore besoin, son statut privilégié de meilleur élève du secteur européen du luxe. Au premier trimestre, le groupe français a vu sa croissance organique ralentir à +6,2% après une hausse de 7,2% au quatrième trimestre 2015 et de 8,1% sur l'ensemble de l'année 2015. Mais le marché tablait sur +6%. Surtout, ses concurrents ont fait beaucoup moins bien dans un contexte difficile pour le luxe. LVMH a vu la croissance organique de sa division mode-maroquinerie tomber à zéro tandis que le pôle luxe de Kering a vu la sienne ralentir à 2,6%.

Les ventes d'Hermès ont atteint 1,19 milliard d'euros, en hausse de 6,1% en données publiées. La maison de la rue du Faubourg Saint Honoré a bénéficié de l'engouement persistant pour sa maroquinerie, dont les ventes ont grimpé de 15,4% à taux de changes constants grâce aux capacités de production accrues de deux nouvelles manufactures.

Prudent, Hermès a rappelé que la croissance de ses ventes cette année pourrait être inférieure à l'objectif de moyen terme d'une progression du chiffre d'affaires à taux de change constants de l'ordre de 8% en raison des incertitudes économiques, géopolitiques, et monétaires dans le monde.

Selon une source de marché, CM-CIC Securities a confirmé sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 350 euros sur la valeur. Le groupe de luxe a dégagé une croissance organique de 6% au premier trimestre, preuve qu'en dépit de la force de sa marque et du carnet de commandes de la Maroquinerie, l'entreprise n'est pas immunisée contre le ralentissement du marché. Pour le broker, tout retour sous les 300 euros reste un bon point d'entrée.

(P-J.L)