Un an et demi après sa mise en faillite et sa nationalisation de fait par l'administration Obama, General Motors effectue un retour triomphal à la Bourse de New York jeudi, avec des cours qui s'envolent de près de 8% au bout d'une heure d'échanges.

Les titres du constructeur automobile américain, mis sur le marché à un prix de 33 dollars, se négociaient autour de 35,6 dollars en cours de matinée.

En comptant les diverses types d'options d'achat réservées aux institutionnels associés à cette opération, ce retour en Bourse devrait permettre à GM de lever 23,1 milliards de dollars, un montant qui dépasse largement les 19,7 milliards récoltés par Visa il y a deux ans.

Ce montant dépasse même le précédent record mondial établi dans le cadre d'une introduction en Bourse, à savoir 22,7 milliards de dollars levés par l'Agricultural Bank of China.

Actuellement, le gouvernement américain détient plus de 60%, du capital du constructeur automobile aux côtés de l'Etat canadien (près de 12% du capital), du syndicat automobile UAW (17,5%) et de divers autres investisseurs.

A l'époque du renflouement du constructeur, au printemps 2009, l'Etat avait englouti 50 milliards de dollars pour sauver le groupe du naufrage.

La part de Washington devrait retomber sous le seuil des 50% à l'issue de l'introduction en Bourse, un niveau qui pourrait même atteindre 33% au cas où l'intégralité des bons de souscription des créanciers étaient exercés.

Point important, les comptes de GM sont revenus dans le vert au cours du premier trimestre 2010, ce qui devrait permettre au groupe d'afficher en fin d'année son premier exercice bénéficiaire depuis 1994.

' Avec un nouveau business model, centré sur la conception, la fabrication et la vente des meilleurs véhicules du monde, nous sommes désormais prêts à affronter la concurrence tout en nous montrant sue le futur du groupe ', assure Chris Liddell, le directeur financier du groupe.

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