Euronext (-1,93% à 45,785 euros) affiche la plus forte baisse de l’indice SBF 120 en raison de la cession par BNP Paribas et Société Générale de 6,3% de son capital, au prix de 45 euros par action à des investisseurs institutionnels. Ce dernier représente une décote de 3,6% par rapport au cours de clôture de mardi. A l'issue de ce placement, BNP Paribas et Société Générale détiendront respectivement 2,22% et 1,50% du capital d'Euronext contre 7% et 3% auparavant.

Cette cession fait suite au renouvellement pour une durée de deux ans du Pacte des actionnaires de référence qui vient à échéance le 20 juin 2017. Les deux banques se sont engagées dans ce cadre à conserver l'intégralité de leurs participations résiduelles jusqu'au 20 juin 2019.

Ce pacte avait été mis en place en 2014 lors de l'introduction en Bourse d'Euronext avec pour objectif de protéger l'opérateur contre des offres d'achat hostiles. Il disposait alors d'une minorité de blocage, ce qui n'est plus le cas désormais dans un contexte de recomposition du secteur.

En effet, non seulement BNP Paribas et Société Générale ont cédé des titres, mais plusieurs actionnaires ne font plus partie du pacte. Les actionnaires de référence détiennent désormais seulement 23,86% du capital de l'opérateur boursier contre 33,36% auparavant.

L'assureur allemand ASR qui possédait 0,83% du capital, le fonds de pension de la banque portugaise Banco BPI (1,14%) et la banque portugaise Novo Banco (1,25%) ne font plus partie de ce noyau dur.

Outre BNP Paribas et Société Générale, les autres actionnaires de référence sont ABN Amro avec 1,64% du capital, la Caisse des Dépôts et Consignations (3%), Bpifrance Participations (3%), Euroclear (8%) et Société Fédérale de Participations et d'Investissement (4,5%).

Rijnhard van Tets, président du conseil de surveillance d'Euronext, a souligné que cette cession allait améliorer le flottant de l'action.