Dans un environnement dégradé pour les marchés actions, EssilorLuxottica se replie de 1,68% à 160,50 euros, malgré l'annonce hier soir d'une acquisition en Italie. Le lunetier franco-italien a en effet signé un accord en vue de prendre possession de 90,9% de Giorgio Fedon & Figli, un fabricant d'étuis et emballages de lunettes coté sur Euronext Growth à Milan.

La société a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 50,1 millions d'euros, en hausse de 18%, ainsi qu'un EBITDA ajusté de 4,3 millions (+5%).

Le prix d'achat convenu est égal à 17,03 euros pour chaque action Giorgio Fedon & Figli et correspond à un total de 29,4 millions d'euros. Il inclut une prime de 135% par rapport au prix officiel de cotation des actions de la société enregistré le 8 avril 2022 (dernier jour de cotation précédant la date d'entrée en vigueur de l'accord).

L'opération devrait être finalisée d'ici fin juin 2022, à l'issue de laquelle une OPA obligatoire sur le solde du capital devra être lancée au même prix de 17,03 euros. Le montant total atteindra ainsi 32 millions d'euros, ou 40 millions en tentant compte de la dette nette à fin 2021.

"La transaction représente une avancée dans la stratégie d'intégration verticale d'EssilorLuxottica, qui vise à atteindre les meilleurs standards de qualité sur l'ensemble de la chaine de valeur et à optimiser le service fourni, pour le bénéfice de tous les acteurs de l'industrie", a déclaré le propriétaire de la marque Ray-Ban.

"Grâce à des technologies de pointe et à des innovations dédiées, cette acquisition permettra de mieux adapter les étuis et emballages aux lunettes, afin d'assurer la meilleure protection possible des produits, pour le bénéfice du consommateur", a-t-il ajouté.

De plus, EssilorLuxottica pourra aussi tirer parti de l'activité de la société pour poursuivre sa stratégie en matière de développement durable, en investissant dans le recyclage et la circularité des matériaux utilisés pour les packaging des produits de la société.

Pour rappel, EssilorLuxottica avait acquis en 2021 le néerlandais GrandVision, propriétaire notamment des opticiens GrandOptical et Générale d'Optique, pour plus de 7 milliards d'euros. Pour satisfaire aux règle anti-trust de Bruxelles, le français a dû procéder ces dernier mois à la cession de plus de 350 magasins en Italie et au Benelux.