Essilor enregistre ce vendredi l'un des plus importants reculs de l'indice SBF 120. Le titre du spécialiste des verres ophtalmiques abandonne ainsi 2,77% à 79,04 euros après moins de deux heures de cotation suite à la publication inattendue de son chiffre d'affaires annuel. Ce dernier est ressorti en hausse de 1,5% à données publiées à 5,06 milliards d'euros. En termes organiques, il a cru de 2,1%, pénalisé par un effet de change de 3,9% mais soutenu par un effet de périmètre de 3,3%.

Essilor disait au terme du troisième trimestre miser sur un chiffre d'affaires hors effets de change de 6% sur l'année. Le groupe est passé légèrement en dessous de cette cible, avec une croissance à taux de change constant de 5,4% en 2013.

Sur le seul quatrième trimestre, le groupe invoque une base de comparaison défavorable aux Etats-Unis, la perte d'un important contrat en Europe et un contexte économique et réglementaire difficile en France. Sur la période, le chiffre d'affaires global d'Essilor a progressé de 1,8% en données publiées, à 1,25 milliard d'euros, reflétant une croissance organique de 3%.

Société Générale souligne dans une note consacrée à la valeur que le chiffre d'affaires annuel d'Essilor est ressorti en dessous de ses attentes et de celles du consensus. Le broker tablait en effet sur un revenu de 5,094 milliards d'euros. Les analystes interrogés par FactSet attendaient quant à eux 5,1 milliards. Le déclin du chiffre d'affaires en Europe (-0,4%) au quatrième trimestre constitue pour le bureau d'études la plus décevante surprise de cette publication, à la suite de laquelle les inquiétudes sur 2014 seraient légitimes.

Le titre a gagné plus de 9,5% depuis un mois, mais SG considère qu'il pourrait être sous pression après cette légère sous-performance.

En termes de perspectives, Essilor pense pouvoir publier le 27 février prochain un résultat opérationnel en légère progression par rapport à 2012, avant paiement en actions, frais de restructuration, autres produits et autres charges, et avant dépréciation des écarts d'acquisition.

(E.B)