Eramet est sanctionné à la Bourse de Paris. En chute de 4,55% à 93 euros, le titre signe la plus forte baisse du SBF 120 après un exercice 2012 décevant, affecté par la chute des cours du nickel et du manganèse et d'un incident technique au Gabon. Le groupe minier a enregistré un résultat net part du groupe de 8 millions d'euros contre 195 millions en 2011, soit une chute de 96%. Le consensus Reuters attendait 52 millions d'euros.

Le résultat opérationnel courant, comme attendu, a été inférieur au second semestre 2012 à celui du premier, en raison principalement de la dégradation des marchés, notamment des prix du nickel. Il s'élève sur l'année à 144 millions d'euros, en baisse de 74% pour un chiffre d'affaires de 3,447 milliards d'euros (-4%). Le consensus attendait en moyenne un résultat opérationnel courant de 142 millions et un chiffre d'affaires de 3,384 milliards d'euros.

Le groupe a également subi la ralentissement de la demande des secteurs consommateurs d'aciers, notamment la construction et l'automobile, en plus d'un incident technique au Gabon au premier trimestre qui a pénalisé sa production de minerai de fer.

Dans le sillage de ces résultats, le conseil d'administration proposera le versement d'un dividende de 1,30 euro par action contre 2,25 euros l'an dernier.

Concernant ses perspectives, le groupe considère que l'environnement économique reste globalement instable malgré quelques signaux positifs à court terme aux Etats-Unis et en Chine. Eramet Manganèse devrait bénéficier en 2013 de la progression de 20% environ attendue pour sa production de minerai de manganèse et d'aggloméré.

Société Générale a qualifié les résultats de "décevants" malgré des perspectives "encourageantes".