STRASBOURG (dpa-AFX) - Avec une réforme du marché européen de l'électricité, les députés européens veulent protéger davantage les consommateurs contre les fluctuations de prix. Les citoyens devraient avoir droit à des contrats à prix fixes et à des contrats à prix dynamiques, comme il ressort de la position de négociation du Parlement adoptée jeudi à Strasbourg. Les consommateurs devront également être mieux informés sur les options auxquelles ils souscrivent.

Selon les députés, les fournisseurs ne devraient pas être autorisés à modifier unilatéralement les conditions contractuelles. L'objectif est de garantir que tous les consommateurs, y compris les petites entreprises, bénéficient de prix stables, abordables et à long terme, et d'atténuer l'impact des chocs tarifaires soudains, ont-ils déclaré. Il devrait également être interdit d'interrompre l'approvisionnement en électricité pour les personnes vulnérables en cas de litige entre les fournisseurs et les clients.

La position du Parlement se base sur une proposition de loi de la Commission européenne datant de mars. Avec la réforme du marché de l'électricité, l'autorité bruxelloise veut éviter une explosion des prix pour les consommateurs et encourager le développement des énergies renouvelables. Selon ce projet, il s'agit avant tout d'exiger des contrats à long terme pour la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables et de l'énergie nucléaire. Avant que la réforme puisse entrer en vigueur, les Etats membres de l'UE doivent encore se mettre d'accord avec le Parlement européen.

Cependant, il n'existe pas encore de position commune des pays - leurs positions divergent parfois fortement. Selon des diplomates de l'UE, les débats ont notamment fait craindre par le passé que le secteur nucléaire français puisse être favorisé de manière disproportionnée. Jusqu'à présent, ce sont surtout l'Allemagne et la France qui se sont affrontées.

L'année dernière, les prix de l'électricité ont fortement augmenté. Cela s'explique notamment par le fait que près de la moitié des centrales nucléaires françaises étaient temporairement hors service. En outre, la hausse était due à l'augmentation rapide des prix du gaz en raison de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine.