New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en ordre dispersé à la mi-séance jeudi, surveillant les interventions sur les politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique et tentant d'évaluer les conséquences des ouragans: le Dow Jones cédait 0,18% tandis que le Nasdaq gagnait 0,02%.

Vers 16H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 40,19 points, à 21.767,45 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 1,22 point, à 6.394,54 points.

L'indice élargi S&P 500 concédait 0,12%, ou 2,85 points, à 2.462,69 points.

Les banques centrales se retrouvaient jeudi sur le devant de la séance.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de maintenir aussi longtemps que nécessaire son soutien appuyé à l'économie et son président, Mario Draghi, a annoncé que l'institution déciderait en octobre du calibrage de ses instruments de politique monétaire.

Aux Etats-Unis, plusieurs responsables de la Réserve fédérale doivent prendre la parole publiquement jeudi, dont le président de l'antenne de New York, William Dudley. Etaient aussi prévues des interventions des présidents des antennes d'Atlanta, Raphael Bostic, du Kansas, Esther George, et de Cleveland, Loretta Mester. Ces trois derniers ne font toutefois pas partie du Comité monétaire qui décide de l'évolution des taux et se réunit les 19 et 20 septembre.

Dans ce contexte le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait à 2,048%, contre 2,105% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,670%, contre 2,722% à la précédente clôture.

Les valeurs financières, qui pâtissent des bas taux, perdaient du terrain: l'indice regroupant les actions du secteur au sein du S&P 500 enregistrait la plus forte baisse et cédait 1,93%.

"Les investisseurs tentent de déterminer à quel degré l'économie et les entreprises peuvent être affectées par l'arrivée d'un deuxième ouragan pouvant causer d'importants dégâts aux Etats-Unis en moins d'un mois", a aussi estimé Christopher Low de FTN Financial.

"Le coût supporté par les sociétés d'assurance et de ré-assurance va être élevé. De même les compagnies aériennes pâtissent de la fermeture des aéroports et les infrastructures des compagnies énergétiques ont été touchées", a-t-il détaillé.

D'autres secteurs peuvent en revanche tirer leur épingle du jeu et voir leurs ventes augmenter, comme l'immobilier ou l'automobile.

Les acteurs du marché continuent par ailleurs à surveiller les nouvelles en provenance de Washington.

L'accord passé mercredi entre le président Donald Trump et les Démocrates afin d'éviter un défaut de paiement et une paralysie budgétaire à la fin du mois "montre qu'il est possible de parvenir à des compromis", a indiqué M. Low.

"Mais la Bourse avait aussi fortement grimpé suite à l'élection de M. Trump en anticipant qu'il mènerait des politiques plus favorables aux entreprises que Barack Obama", a-t-il aussi souligné. "S'il se met à conclure des accords avec les Démocrates sans l'assentiment des Républicains, cet argument perd de sa force."

- Disney déçoit -

du côté des valeurs, GoPro, spécialiste des mini-caméras, bondissait de 12,27% à 9,99 dollars. La société a prévenu que hors élément exceptionnel, elle devrait être rentable au troisième trimestre.

Le géant du commerce en ligne Amazon montait de 1,19% à 979,30 dollars. La société a indiqué être à la recherche d'un nouveau site pour un second siège pouvant accueillir jusqu'à 50.000 salariés et être prêt à y investir 5 milliards de dollars.

Le réseau social Facebook reculait de 0,24% à 172,50 dollars. Selon une enquête interne dévoilée mercredi soir, des centaines de faux comptes probablement opérés depuis la Russie ont été utilisés pour acheter des publicités afin de nourrir des tensions politiques aux Etats-Unis avant et après l'élection présidentielle de 2016.

Le groupe pharmaceutique Eli Lilly, qui prévoit une réduction de ses coûts passant par la suppression de 8% de ses effectifs totaux soit 3.500 postes environ, montait de 1,93% à 82,06 dollars.

General Electric baissait de 2,29% à 24,35 dollars après un abaissement de la recommandation des analystes de JPMorgan.

Disney reculait de 3,45% à 98,00 dollars. Le PDG Bob Iger a prévenu que le bénéfice par action de l'entreprise pour l'année serait "à peu près équivalent" à celui de 2016, soit en-dessous des attentes actuelles des analystes.

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