New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait dans le vert vendredi, soutenue par le secteur technologique grâce aux bons résultats de Netflix tandis que les suppressions d'emplois chez Google étaient accueillies favorablement par les investisseurs.

L'indice Dow Jones, qui oscillait entre le vert et le rouge autour de l'équilibre, grappillait 0,13% vers 15H30 GMT tandis que le Nasdaq gagnait 1,17% et le S&P 500 0,64%.

Jeudi, l'indice Dow Jones avait perdu 0,76% à 33.044,56 points tout comme l'indice élargi S&P 500 à 3.898,85 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait lâché 0,96% à 10.852,27 points.

"Après deux séances de déclin d'affilée, on dirait que l'on va se stabiliser grâce à la technologie qui reste soutenue", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

Netflix a créé la surprise jeudi soir après la clôture en annonçant un vif rebond du nombre de ses abonnés, augmenté de 7,6 millions au cours du seul dernier trimestre, bien plus que ne le prévoyait Wall Street.

Ces chiffres faisait bondir l'action de près de 7%.

Le leader du streaming paraît également entrer dans une nouvelle ère avec la mise en retrait de son fondateur Reed Hastings, qui cède sa place de co-directeur général pour devenir "président executif".

Après les licenciements récemment annoncés chez Microsoft, Amazon, Meta, Twitter entre autres, c'était au tour de Google de couper dans ses effectifs.

Sa maison mère Alphabet a révélé supprimer 12.000 emplois dans le monde soit 6% de ses effectifs. L'action grimpait de 5,15% à 98,75 dollars vers 15H30 GMT.

Son patron Sundar Pichai a justifié la décision dans un courriel aux salariés indiquant qu'après deux ans de "croissance spectaculaire" et d'embauches "dans un contexte économique différent", la conjoncture contraignait maintenant le groupe à réduire ses effectifs.

"Les piliers de la tech ont embauché à un rythme qui était insoutenable et la dégradation de l'environnement macroéconomique les force désormais à licencier", a commenté Dan Ives de Wedbush Securities.

Une autre entreprise, Wayfair, un distributeur en ligne d'ameublement très prospère aux Etats-Unis pendant la pandémie, a aussi annoncé des coupes dans ses effectifs. Le groupe va se défaire de 10% de son personnel soit 1.750 emplois.

Tout comme pour le titre Alphabet, cette réduction de coûts d'exploitation était saluée par les investisseurs qui portait aux nues le titre Wayfair (+11,63% à 43,44 dollars).

Peu de nouvelles macro-économiques étaient attendues vendredi hormis les reventes de logements.

Celles-ci ont accusé leur onzième mois de baisse en décembre, du jamais vu depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1999. Toutefois la baisse de 1,5% sur un mois en rythme annualisé est moins sévère qu'attendue.

A la cote, le secteur immobilier était à la traîne (-0,72%) tandis que celui des services de communication auquel appartiennent Google et Netflix, caracolait en tête (+2,45%).

Parmi les notes d'optimisme relevées par les investisseurs, figuraient, selon Patrick O'Hare de Briefing.com, les propos du vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis estimant qu'une récession en Europe pouvait être évitée, vue la croissance meilleure que prévue dans la région.

Le laboratoire Eli Lilly était sanctionné (-1,26%) après qu'une demande d'autorisation accélérée formulée auprès de l'agence américaine de règlementation des médicaments a été retoquée par la FDA.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se tendaient à 3,45% contre 3,39% la veille.

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