Zurich (awp/ats) - Avec un chiffre record au niveau global, EasyJet a aussi étoffé de 8,8% le nombre de passagers en Suisse au terme de l'exercice décalé 2015/2016. A Cointrin, la compagnie aérienne à bas coûts a dopé sa part de marché à près de 45%.

La compagnie fondée à Luton a transporté 12,3 millions de passagers à destination ou au départ de la Suisse au cours de l'année écoulée, a indiqué mardi à l'ats Thomas Haagensen, responsable pour l'Europe du Nord. C'est un million de plus en un an. Au niveau global, easyJet a recensé 73 millions de voyageurs.

Sur Genève, l'entité helvétique du transporteur britannique devance ainsi, et de loin, la compagnie nationale Swiss. Le nombre de passagers à bord des avions à l'empennage orange y a progressé de 7,8% à 7,5 millions, ce qui en fait une de ses bases les plus importantes en Europe continentale.

A Bâle, ce sont 4,5 millions de voyageurs transportés, soit un bond de 10,6% en comparaison annuelle et une part de marché supérieure à 55%. "Actuellement, nous sommes le numéro deux en Suisse, et le numéro un à Genève et à Bâle", souligne Thomas Haagensen.

NOUVELLES ROUTES

Zurich, en revanche, n'a enregistré que 300'000 passagers (+6%), les taxes élevées de cet aéroport étant peu adaptées à la stratégie des bas coûts. EasyJet ne dessert la capitale économique suisse que dans le cadre du développement de hubs européens plus importants, à l'instar désormais de Berlin ou Amsterdam, explique le responsable.

Avec 9 nouvelles routes à son horaire d'hiver, les trois aéroports totalisent 135 destinations au départ de la Suisse, dont 75 depuis Genève. EasyJet y compte 13 avions, contre 9 sur le tarmac bâlois.

"Nous visons à augmenter les capacités de 10% pour la Suisse l'an prochain", fait savoir Thomas Haagensen. Cet hiver, nous les avons déjà étoffées de 6,5% à Genève et de 7,5% à Bâle. Les nouvelles dessertes à compter de l'été 2017 seront révélées début décembre.

PEU D'IMPACT DU BREXIT

Mardi, la maison mère a dévoilé, comme attendu, une chute de 28% à 495 millions de livres (609 millions de francs suisses) de son bénéfice avant impôt en 2015/2016, pénalisé par la chute de la livre sur fond de Brexit. En Suisse, les réservations depuis la Grande-Bretagne pour février restent bonnes, même si c'est maintenant qu'elles vont réellement démarrer, selon Thomas Haagensen.

Le groupe a aussi confirmé vouloir obtenir un certificat de transporteur aérien dans un autre pays non spécifié de l'Union européenne, pour se garantir l'accès au ciel européen. Concernant les avions opérant depuis le territoire helvétique, l'accord en vigueur entre la Suisse et l'UE reste lui valable.

ats/rp