Francfort (awp/afp) - Le groupe boursier allemand Deutsche Börse a obtenu un feu vert de justesse de ses actionnaires pour mener à bien sa fusion avec le britannique LSE, mais espère recueillir davantage d'assentiment ces prochaines semaines, a-t-il annoncé vendredi.

Deutsche Börse, qui gère la Bourse de Francfort, la plateforme d'échange de produits dérivés Eurex et la chambre de compensation Clearstream, avait donné jusqu'à mardi minuit à ses actionnaires pour apporter leurs titres à la holding mise en place pour réaliser la fusion.

A l'issue de ce processus, l'opérateur boursier a obtenu un seuil final d'acceptation de 63,65%, à peine supérieur au 60% minimum requis, selon un document financier publié sur son site internet.

Deutsche Börse avait déjà annoncé mardi avoir franchi le cap des 60%.

"Les actionnaires qui n'ont pas encore apporté leurs actions jusqu'à présent vont encore avoir l'opportunité de le faire via une période d'acceptation additionnelle, qui démarre le 30 juin jusqu'à 12 août", a précisé Gregor Pottmeyer, directeur financier du groupe, dans un communiqué.

"Nous avons confiance dans le fait que nous allons recueillir un niveau d'approbation significativement plus élevé à l'issue de ces deux semaines additionnelles", a-t-il ajouté.

Deutsche Börse et le britannique LSE, qui gère la Bourse de Londres, mais aussi celle de Milan, avaient annoncé en mars vouloir s'unir pour créer un géant de la Bourse mais la perspective de sortie de l'UE du Royaume-Uni est venue compliquer la donne pour cette opération.

Car le Brexit pose de vrais défis de gouvernance à la future entité, notamment en ce qui concerne l'épineuse question du siège : Londres, qui sera alors en dehors du périmètre de l'UE, ou Francfort?

L'autorité allemande des marchés (Bafin), qui n'a qu'un rôle consultatif, n'est ainsi guère enthousiaste à voir la place francfortoise dirigée depuis un pays hors de l'UE.

Cette situation est en outre source d'incertitudes. Deutsche Börse avait ainsi été contraint d'abaisser mi-juillet à 60%, contre 75% précédemment, le seuil d'approbation par ses actionnaires de sa fusion avec LSE pour augmenter les chances de l'opération de réussir.

afp/jh