A l'approche de la COP 21, les grands noms de la cote semblent conscients de la gravité des enjeux environnementaux et communiquent tous azimuts sur leurs initiatives pour apporter leur pièce à l'édifice écologique. Dernière en date : Danone, qui a annoncé ce lundi l'adoption d'une nouvelle politique climat fixant l'objectif zéro émission carbone sur son périmètre de responsabilité élargi, direct et partagé.

Un dessein ambitieux et complexe qui passe par une batterie des mesures, lesquelles ne concernent plus 'seulement' le périmètre direct (production, emballage, logistique, fin de vie des produits) : Danone, qui en 2008 avait annoncé son ambition de réduire son intensité carbone de 30% en 5 ans sur ledit périmètre, un objectif dépassé dès la fin de l'année 2012, s'est en effet engagé pour la première fois sur son périmètre de responsabilité partagée (principalement l'amont agricole). Celui-ci représente 65% des émissions de carbone.

Le géant agroalimentaire français vise dans un premier temps à réduire de 50% en intensité ses émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2030. Il commencera en outre à diminuer ses émissions en valeur absolue avant 2025.

Afin de se conformer à ses nouvelles ambitions, Danone a élaboré une stratégie climat qui se décline en 5 axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur son périmètre de responsabilité élargi ; la co-création de programmes de séquestration du carbone dans l'agriculture, les forêts et les écosystèmes naturels ; l'élimination totale, d'ici l'entame de la prochaine décennie, de la déforestation de la chaîne d'approvisionnement du groupe ; l'assurance de la résilience des cycles pour faire face aux risques systémiques ; et la contribution à l'émergence d'habitudes alimentaires saines en utilisant les ressources naturelles de façon durable.

'Les risques liés au réchauffement climatique sont nombreux et
dégradent les cycles naturels dont nous dépendons, mais aussi les conditions de vie des populations à commencer par les agriculteurs familiaux et les éleveurs', a justifié Emmanuel Faber, directeur général de Danone.

'En envisageant le carbone comme un cycle, nous pouvons non seulement réduire nos émissions, mais nous pouvons aussi proposer des solutions de séquestration du carbone dans les écosystèmes naturels, tels les sols, les forêts et les mangroves, à travers des pratiques agricoles ou des activités de réhabilitation des écosystèmes réduisant les gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Cette approche exige d'innover en permanence et de répliquer les bonnes pratiques. En conciliant pragmatisme sur le terrain et expérimentation à petite échelle, nous pouvons développer des outils pour résoudre les défis complexes liés au changement climatique dans la chaîne alimentaire', a de son côté commenté Pascal De Petrini, directeur général Strategic Resource Cycles de Danone.


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