Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris faisait du surplace (-0,03%) vendredi à l'orée d'une séance tout entière tournée vers la prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, dans l'après-midi au symposium de Jackson Hole.

A 09H35, l'indice CAC 40 cédait 1,80 point à 6.664,23 points. La veille, il avait fini en léger repli de 0,16%.

"Il ne se passera rien ou presque avant 16 heures. C'est à cette heure que Jerome Powell prendra la parole dans le cadre du symposium de Jackson Hole, événement qui permet aux marchés de préparer leur rentrée", analyse Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Très attendue par le marché, cette intervention du patron de la banque centrale américaine "pourrait bien jeter les bases d'une sorte de feuille de route à présenter lors de la réunion de septembre" de l'institution, note pour sa part Michael Hewson, analyste en chef de CMC Markets UK.

Même s'"il n'est pas du tout certain que le président de la Fed se montre précis sur le calendrier du +tapering+ (réduction progressive des achats d'actifs, NDLR)", poursuit M. Le Liboux, alors que "les investisseurs veulent savoir si la mise en oeuvre pourrait avoir lieu au début du 4e trimestre (scénario volontariste), à la fin de l'année (scénario neutre) ou début 2022 (scénario accommodant)".

En amont de l'allocution de Jerome Powell, prévue à 14H00 GMT, une autre statistique phare sera à l'honneur: les chiffres de l'inflation PCE américaine pour juillet, dont l'accélération ces derniers mois justifient, pour certains membres de la Fed, de commencer d'ici la fin de l'année à mettre fin aux mesures ultra accommodantes consenties dans le cadre de la crise sanitaire.

Les revenus et dépenses des ménages américains pour juillet ainsi que la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour août (estimation finale) complèteront l'agenda outre-Atlantique.

En France, le moral des ménages s'est légèrement détérioré en août, repassant pour la première fois depuis le mois de mai en dessous de sa moyenne de longue période, selon l'Insee.

Les matières premières en forme

La nette remontée des cours du pétrole depuis le début de la semaine, qui reprenait ce vendredi après une pause la veille, profitait aux titres du secteur. ArcelorMittal, en tête du CAC 40, gagnait 0,84% à 28,85 euros tandis que TotalEnergies prenait 0,50% à 37,50 euros. CGG montait pour sa part de 1,59% à 0,66 euro, Vallourec de 1,10% à 7,80 euros et Eramet de 0,88% à 68,60 euros.

Les bancaires et le luxe à la peine

A l'inverse, les titres bancaires souffraient, tout comme les valeurs du luxe. En queue du CAC 40, Crédit Agricole perdait 0,64% à 12,04 euros et BNP Paribas reculait de 0,26% à 53,53 euros.

Le luxe, qui avait nettement souffert la semaine précédente dans le sillage de craintes concernant la consommation en Chine, était de nouveau mal orienté: LVMH se repliait de 0,51% à 618,40 euros, EssilorLuxottica de 0,40% à 160,44 euros, Hermès de 0,40% à 1.233,00 euros tandis que Kering s'effritait de 0,07% à 671,90 euros.

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