Richemont abandonne plus de 5% à 75,18 francs suisses, accusant le plus fort repli du SMI. Les investisseurs sanctionnent des résultats semestriels sans éclats. Sur la période de six mois close fin septembre, le résultat net, hors éléments exceptionnels, est resté stable à 869 millions d'euros. Le marché tablait sur 948 millions. Le résultat d'exploitation n'a progressé que de 3% à 1,165 milliard, faisant ressortir une marge opérationnelle de 15,7%, en repli de 90 points de base. Le chiffre d'affaires a progressé, lui, de 9% à 7,397 milliards.

A taux de change constants, la croissance s'établit à 6%.
Dans son communiqué, le géant du luxe, propriétaire des marques Cartier, Van Cleef et Piaget, a souligné sa résilience dans un climat d'incertitude accrue. Il a reconnu que les tensions géopolitiques avaient pesé sur les intentions d'achat des clients.

La hausse du chiffre d'affaires a été soutenue par les Maisons joaillières et les ventes en ligne. Richemont a bénéficié d'un taux de progression à deux chiffres à taux de changes réels des ventes en Chine, en Corée, au japon, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, supérieur à celui des autres marchés. Cette dynamique a plus que compensé la baisse à deux chiffres des ventes à Hong Kong, où les boutiques ont dû être fermées lors des manifestations.

Richemont n'a pas évoqué de perspectives pour le reste de l'exercice, se contentant de rappeler sa profonde transformation digitale, marquée notamment par le rachat de Yoox-Net-A-Porter.  Le groupe s'est engagé à rester vigilant face à l'incertitude ambiante.