A deux semaines de la clôture de l’offre de rachat de Capgemini sur Altran, Elliott a répété ce matin ses griefs vis-à-vis de l’opération. Selon le fonds activiste, propriétaire d'environ 14% d'Altran, « il n'y a aucune raison convaincante d'apporter à l'offre immédiatement ». Reprenant l’argument central de ses précédentes communications, Elliott a souligné que le prix de 14 euros par action proposé par Capgemini ne reflétait pas la juste valeur du groupe de services d’ingénierie et de R&D.

Même si ce prix représente une prime de 22% par rapport au cours avant l'offre, le fonds activiste a souligné aujourd'hui que l'offre est désormais encore moins attractive en raison de la hausse des marchés depuis son annonce en juin.

Capgemini a rapidement répondu à Elliott. Le groupe de services informatiques et de conseil juge que le courrier diffusé par le fonds activiste aux actionnaires d'Altran " comporte de très nombreuses inexactitudes ", sans donner plus de précision.

Il considère que son " offre est équitable et reflète pleinement la valeur d'Altran ". Capgemini rappelle qu'elle est ouverte jusqu'au 22 janvier et prévient que si à cette date il ne détient pas 50% du capital, elle sera caduque. Avant d'avancer un argument de poids : " Il n'y a aujourd'hui aucune autre offre sur la table pour les actionnaires d'Altran. "

En Bourse, l'action Capgemini (+0,05% à 109,40 euros) évoluait en ligne avec le CAC 40 tandis que celle d'Altran dépassait légèrement le prix de l'offre de 14 euros : +0,43% à 14,16 euros. En dépit des déclarations de Capgemini les investisseurs semblent espérer une offre plus généreuse.