La plainte de Rosneft, déposée devant le tribunal d'arbitrage de Moscou le 16 mars, affirme que plusieurs déclarations attribuées à des cadres de BP dans l'article sont fausses, notamment celle selon laquelle Rosneft était "dissonant" par rapport à la stratégie de BP. L'article affirme également que la phrase selon laquelle la France aurait lié un yacht saisi par elle au directeur général de Rosneft, Igor Sechin, est fausse.

L'article a été publié pour la première fois par Reuters le 9 mars 2022, puis mis à jour le 23 juin pour ajouter un commentaire de Rosneft et corriger une référence à la date à laquelle le PDG de BP, Bernard Looney, a pris un siège au conseil d'administration de Rosneft.

Rosneft a demandé au tribunal de rendre une ordonnance déclarant que les affirmations contenues dans l'article sont fausses, de supprimer l'article et de demander à Reuters de se rétracter.

Dans un communiqué, un porte-parole de l'agence de presse a déclaré : "Reuters s'engage et s'est toujours engagé à rendre compte de l'actualité de manière juste et précise dans l'intérêt du public, conformément aux principes de confiance de Thomson Reuters. Nous restons fidèles à nos informations".

Le dossier judiciaire de Rosneft indique qu'une première audience devrait avoir lieu d'ici le 21 septembre.

BP a déclaré fin février 2022 qu'elle se retirait de sa participation de 19,75 % dans Rosneft, qu'elle détenait depuis 2013, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.