SEOUL - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a prévu d'inviter des experts et des journalistes américains et sud-coréens pour la fermeture de son site d'essais nucléaires en mai, a annoncé dimanche la Corée du Sud.

Lors d'un déplacement hier soir dans le Michigan, Donald Trump a de son côté annoncé que son sommet avec Kim Jong-un aurait lieu dans trois ou quatre semaines.

"Ce sera une réunion très importante, la dénucléarisation de la péninsule coréenne", a-t-il dit. Le président américain exige toujours une dénucléarisation totale de la Corée du Nord en prévision de cette rencontre.

Vendredi, lors du premier sommet intercoréen depuis 2007, Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in ont promis une "dénucléarisation complète" de toute la péninsule coréenne, mais cette déclaration n'a pas été accompagnée de mesures concrètes pour atteindre cet objectif.

Pyongyang a aussi annoncé avant le sommet la suspension immédiate de ses essais nucléaires et de missiles et le démantèlement de son site d'essais nucléaires pour privilégier la croissance économique et la paix.

"Il n'y a aucune raison pour que nous possédions des armes nucléaires alors que nous avons des difficultés, si la confiance mutuelle avec les Etats-Unis se construit désormais à travers de fréquentes réunions, et que sont promises la fin de la guerre et la non-agression", a dit Kim Jong-un lors du sommet de Panmunjom.

Kim Jong-un a également promis de supprimer le fuseau horaire spécifique à la Corée du Nord créé par Pyongyang en 2015. La Corée du Nord avancera ses horloges de 30 minutes pour être en phase avec son voisin du Sud.

---

RYAD - Le nouveau secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a insisté aujourd'hui lors d'une brève visite à Ryad en Arabie saoudite sur la nécessité d'assurer une unité entre les pays du Golfe face à l'influence régionale de l'Iran.

"L'unité du Golfe est nécessaire et nous devons la réaliser", a dit le chef de la diplomatie américaine devant la presse. "L'Iran déstabilise toute la région", a-t-il ajouté.

Mike Pompeo a également affirmé que les Etats-Unis renonceraient à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 si un accord n'est pas trouvé avec les partenaires européens pour l'améliorer et s'assurer que la république islamique ne puisse jamais se doter de l'arme nucléaire.

Le nouveau secrétaire d'Etat, investi jeudi, doit également se rendre à Jérusalem et Amman, la capitale jordanienne.

---

LONDRES/BERLIN - Les dirigeants britanniques, français et allemands estiment que l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien est le meilleur moyen d'empêcher Téhéran d'acquérir des armes nucléaires, annonce dimanche un communiqué du bureau de la Première ministre britannique.

Theresa May a eu des entretiens téléphoniques avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel lors desquels les trois principales puissances européennes, signataires de l'accord de Vienne, ont été d'accord pour dire que le texte pourrait être amendé et élargi afin que la question des missiles balistiques de Téhéran soit par exemple abordée.

Paris, Berlin et Londres ont également appelé les États-Unis à ne pas imposer de façon unilatérale des droits de douane sur les produits en provenance de l'Union européenne.

---

EREVAN - Le Parti républicain au pouvoir en Arménie a annoncé hier qu'il ne présenterait pas de candidat pour le poste de Premier ministre que doivent désigner les députés le 1er mai, après la démission du chef du gouvernement Serge Sarkissian, afin de ne pas accentuer les tensions déjà existantes.

Sarkissian a été contraint de quitter ses fonctions lundi sous la pression de la rue, l'opposition menant depuis deux semaines d'importantes manifestations antigouvernementales pour dénoncer la corruption du pouvoir.

Le chef de l'opposition, Nikol Pachinian, a fait savoir qu'il n'envisageait qu'un seul scénario acceptable pour lui et pour ses partisans, celui où il serait désigné chef du gouvernement. Il appelé hier ses partisans à de nouvelles manifestations à partir d'aujourd'hui.

---

PARIS - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a réfuté aujourd'hui l'idée "d'un début de fin de conflit" à la SNCF malgré la baisse de la mobilisation contre la réforme du ferroviaire.

Le taux de grévistes prévisionnel était de 28,2% pour samedi et dimanche, en baisse par rapport aux épisodes précédents, selon la direction. Il s'agissait du sixième épisode de grève ce week-end. Le taux de grévistes était de 48% au début du conflit.

"Le début de la fin du conflit SNCF, il se passera dans les discussions, pas dans les perturbations", a déclaré Laurent Berger au Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-Cnews.

Le Premier ministre Edouard Philippe a proposé mardi aux syndicats de la SNCF menant le mouvement de grève - CGT, l'Unsa, Sud et la CFDT - de les rencontrer le 7 mai, un rendez-vous qu'ils réclamaient, excédés par la tournure de la concertation avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne.

Pour la CFDT, ce rendez-vous est "extrêmement important" car le gouvernement doit y préciser quel "financement (...) du système ferroviaire il propose", que ce soit la reprise de la dette - 47 milliards d'euros pour la seule SNCF - ou encore des investissements.

---

PARIS - Vincent Bolloré, mis en examen dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption pour l'obtention de concessions en Afrique, conteste ces accusations dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche.

Pour l'homme d'affaires breton, qui s'exprime pour la première fois depuis sa mise en examen mercredi, les suspicions à l'égard des activités en Afrique du groupe Bolloré résultent d'une vision biaisée de ce "continent d'avenir" et d'un "traitement inexact et condescendant des Africains".

"En raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes", l'Afrique est considérée "comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption (avec) des chefs d'État décidant seuls d'accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux", écrit l'homme d'affaires breton dans cette tribune intitulée "Faut-il abandonner l'Afrique ?".

Le PDG du groupe Bolloré a été mis en examen mercredi pour corruption d'agent public étranger, complicité d'abus de confiance et complicité de faux.