La Banque centrale européenne (BCE) a avalisé jeudi le lancement d'un nouveau programme de rachats d'obligations souveraines sur le marché secondaire, potentiellement illimité et destiné à réduire les coûts de financement de pays de la zone euro sous pression afin de tourner la page de la crise de l'euro.

D'autres éléments confortent les boursiers. Les investisseurs sont optimistes pour la statistique de l'emploi américain d'août, publiée à 12h30 GMT. Ils sont confortés en cela par le fait que le secteur privé américain a créé 201.000 emplois au mois d'août, un chiffre nettement supérieur aux attentes, suivant l'enquête mensuelle du cabinet de conseil ADP.

Un excédent commercial allemand supérieur aux prévisions et un vaste programme d'investissements publics annoncé par Pékin contribuent également à soutenir les cours.

"Je suis positif pour le marché à court terme. La réponse en matière de politique monétaire est arrivée, les valorisations restent correctes et le contexte macroéconomique n'est pas aussi sombre que cela. Ces trois choses se combinent pour donner encore plus d'élan au marché", commente Graham Bishop (Exane BNP Paribas).

Les secteurs cycliques tels que les banques, les ressources naturelles et la construction figurent parmi les gains les plus importants, variant de 1,5% à 2,2%.

Du côté du marché obligataire, les coûts d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne ont poursuivi leur baisse vendredi, toujours à la faveur des annonces faites jeudi par Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). Le rendement espagnol à 10 ans est passé sous les 6% pour la première fois depuis mai.

Les futures sur Bund, qui étaient stables en ouverture, fléchissent à présent.

Sur le marché des changes, l'euro évolue près d'un pic de deux mois face au dollar tandis que le yen, considéré comme devise refuge a subi de fortes pertes - les initiatives annoncées par le BCE redonnant le goût du risque aux cambistes - avant de remonter.

Sur le marché pétrolier, le Brent s'oriente à la hausse après avoir repassé la barre des 113 dollars dans l'attente de la statistique de l'emploi US. Le baril de brut US reste en baisse, la perspective de voir les Etats-Unis prélever sur leurs réserves stratégiques, et peut-être plus que la dernière fois, contribuant à son recul.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten