"L’union monétaire compterait 18 ,2 millions de chômeurs.
Au sein de la jeune population âgée de moins de 25 ans, le taux de chômage au sein de l’union à 17 Etats est de 24,2%.

Des différences considérables

Les disparités demeurent importantes entre les Etats membres. L’Autriche affiche le taux de chômage le plus bas à 4,8%. Elle est suivie par l’Allemagne dont le taux est de 5,2%.
A l’inverse le taux de chômage s’élève à 26,7% en Espagne. Selon des chiffres datant de septembre, ce même taux caracole à 27,4 % en Grèce.
En Italie, le taux de chômage est monté à 12,7%. Il est de 41,6% chez les jeunes.
S’agissant de l’Hexagone, un chiffre de 10,8% a été enregistré.

Une évolution très lente

Selon le consensus des économistes, le taux de chômage devrait rester autour de 12,1% cette année et descendre autour de 11,8% en 2015.
L’économie de la zone euro ne croit pas suffisamment rapidement pour réduire significativement le chômage, estime Evelyn Herrmann, économiste chez BNP Paribas. Cela ne devrait pas changer bientôt dans la mesure où le taux de croissance s’établir autour de 1% cette année et en 2015.
Selon la BCE, le PIB de la zone euro devrait s’élever de 1,1% en 2014 après s’être contracté de 0,4% en 2013.

Le risque de déflation alimenté 

La faiblesse du chômage est problématique eu égard à l’inflation. Celle ci est très basse dans la zone euro. L’indice des prix à la consommation en décembre a varié de 0,8% en glissement annuel, très en dessous de la cible d’inflation de la BCE autour de 2%.
Les tensions sur le marché du travail mettent à mal le pouvoir d’achat des ménages européens soit par l’absence de rémunération soit par l’existence d’une rémunération restreinte.
Le report à plus tard des achats, dans l’espoir de voir les prix diminuer, alimente ainsi le risque de déflation dont la probabilité d’occurrence est évaluée à près de 20% pour le moment.
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