La faible inflation reste préoccupante en zone euro, estime BNP Paribas IP
Le 30 octobre 2014 à 12:25
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Pour surmonter son trou d'air conjoncturel, la zone euro a besoin d'une économie allemande robuste, estime BNP Paribas Investment Partners. Toutefois, les statistiques récentes ont été décevantes, selon le gérant. Les commandes à l'industrie allemande ont fléchi et la production a reculé.
Ces données ont été biaisées par le calendrier inhabituel des congés, ce qui rend probable un rebond en septembre, mais la situation actuelle reflète également les difficultés que rencontrent les exportations à destination de la Russie, une détérioration dans les pays émergents et les faiblesses au sein de la zone euro, notamment en France et en Italie.
Cela étant, la demande intérieure devrait se raffermir, tempère BNP Paribas IP, compte tenu du niveau historiquement bas des taux d'intérêt, de la hausse de l'emploi et de la dépréciation de l'euro. La faiblesse récente de la conjoncture pourrait augmenter la probabilité d'une annonce de mesures de relance de la part du gouvernement allemand. Les propositions françaises d'un plan d'investissements de 50 milliards d'euros de la part de l'Allemagne en contrepartie de coupes dans les dépenses en France et dans d'autres pays de la zone euro doivent être perçues comme des tractations politiques avant la revue par la Commission européenne des budgets 2015 des États.
La faiblesse de l'activité économique comprime l'inflation. La légère révision à la hausse de l'inflation sous-jacente récemment ne constitue pas un grand soulagement pour la BCE soucieuse du risque de déflation. Toutefois, jusqu'à présent, la banque centrale n'a toujours pas apporté de détails sur la durée et le volume de son soutien supplémentaire sous forme d'achats d'actifs, ajoute le gérant. Elle souhaite tout d'abord observer les effets des mesures récemment proposées dans l'espoir d'éviter le lancement d'un véritable assouplissement quantitatif. Les prochaines initiatives de la BCE devraient dépendre des perspectives économiques, la croissance pouvant potentiellement bénéficier du recul des prix du pétrole, qui renforce le pouvoir d'achat et la consommation privée.
BNP Paribas est le 1er groupe bancaire français. Le Produit Net Bancaire (PNB) par activité se répartit comme suit :
- banque de détail (54%) : activité de banque de détail en France (24,1% du PNB), en Belgique (14,6%) et en Italie (10,2%). Le solde du PNB (51,1%) concerne les activités à l'international et les activités de prestations de services financiers spécialisés (crédit à la consommation, crédit immobilier, crédit-bail, gestion de flottes automobiles, location d'actifs informatiques) ;
- banque de financement et d'investissement (34,4%) : activités de conseil et de marchés de capitaux (83,7% du PNB ; conseil en fusions-acquisitions, interventions sur les marchés actions, de taux, de change, etc.) et de financement (16,3% ; financements d'acquisitions, de projets, du négoce de matières premières, etc.) ;
- gestion institutionnelle et privée et assurance (11,6%) : activités de gestion d'actifs, de banque privée (n° 1 français), de prestations de services immobiliers, de courtage en ligne, d'assurance et de prestations de services titres (n° 1 européen de la conservation de titres).
A fin 2023, BNP Paribas gère 988,5 MdsEUR d'encours de dépôts et 859,2 MdsEUR d'encours de crédits.
La répartition géographique du PNB est la suivante : Europe, Moyen Orient et Afrique (82,9%), Amérique (9,8%) et Asie-Pacifique (7,3%).