Le spécialiste des tests d'analyse médicale BioMérieux (BIM.FR) a déclaré mardi ne pas s'attendre à un changement de tendances sur ses marchés en 2012, après une année 2011 marquée par une dégradation de la conjoncture qui l'avait conduit à réviser en baisse ses objectifs de ventes à plusieurs reprises.

BioMérieux n'a toutefois pas souhaité préciser si cette évolution le conduirait à abaisser ses objectifs de croissance à moyen terme, qu'il passe actuellement en revue.

Le fournisseur de réactifs aux laboratoires d'analyse a annoncé mardi avoir enregistré une hausse de 5,2% de son chiffre d'affaires en 2011, à 1,43 milliard d'euros, aidé par une forte croissance sur les marchés émergents et par ses acquisitions récentes.

Les analystes interrogés par Factset Estimates tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros.

A périmètre et changes constants, la croissance est ressortie à 4,1%, conformément à la fourchette de prévisions de 3,5% à 4,5% que le groupe avait révisée en baisse à deux reprises ces derniers mois. Pour 2012, l'objectif de croissance organique est fixé entre 3% et 5%.

En termes de rentabilité, bioMérieux a confirmé sa prévision d'un résultat opérationnel compris entre 255 et 270 millions d'euros en 2011, et précisé que "la marge opérationnelle courante de 2011 pourrait avoisiner 18% du chiffre d'affaires".

Le groupe, qui publiera ses résultats annuels 2011 le 13 mars prochain, n'a en revanche pas confirmé ses objectifs à moyen terme, qui faisaient état d'une croissance organique de 7% à 9% par an en moyenne d'ici à 2015.

Interrogé sur le sujet lors d'une conférence téléphonique, le président-directeur général Jean-Luc Bélingard a déclaré que Biomérieux "analyse actuellement" son plan stratégique 2015. Ce plan "est en revue à l'heure actuelle. Nous serons amenés à vous fournir plus de précisions à l'occasion de la publication des resultats du mois de mars", a-t-il ajouté.

Mardi, l'action bioMérieux a clôturé en hausse de 0,4% à 58,31 euros.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; thomas.varela@dowjones.com