À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,4% à 5.322,39 points vers 8h50 GMT. À Francfort, le Dax monte de 0,43% et à Londres, le FTSE prend 0,58%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,34%, le Stoxx 600 avance de 0,37% et le FTSEurofirst 300 est stable.

Le ralentissement de la croissance économique reste au coeur des préoccupations des investisseurs depuis que la Réserve fédérale a adopté un ton plus accommodant sur sa politique monétaire et après la publication d'indicateurs médiocres en Europe et aux Etats-Unis.

Les marchés européens ont terminé en légère baisse mercredi malgré le soutien affiché de la Banque centrale européenne, qui s'est déclarée prête à repousser sa première hausse des taux et a évoqué un possible aménagement de sa politique de taux de dépôt négatif afin d'en réduire le coût pour le secteur bancaire.

L'agence de notation S&P Global a annoncé avoir ramené sa prévision de croissance pour la zone euro cette année à 1,1%, contre 1,6% auparavant, tout en expliquant que le passage à vide observé fin 2018 et début 2019 était déjà terminé.

Après la clôture, les députés britanniques ont écarté toutes les motions qui leur étaient soumises sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, laissant ainsi intact le suspense sur l'issue du dossier du Brexit, même si la Première ministre, Theresa May, a promis de démissionner en cas d'adoption de l'accord négocié avec Bruxelles.

Les investisseurs suivent par ailleurs de près les évolutions des négociations commerciales, dont les dernières nouvelles font état selon plusieurs sources de progrès entre Chinois et Américains dans tous les domaines abordés, avec des propositions sans précédent de Pékin sur l'épineuse question des transferts de technologie forcés.

A l'agenda macroéconomique, les investisseurs prendront connaissance à 12h30 GMT des chiffres révisés de la croissance de l'économie américaine au quatrième trimestre 2018 et de ceux des inscriptions hebdomadaires au chômage, puis à 13h00 GMT de la première estimation de l'inflation allemande.

VALEURS

La séance est calme du côté des valeurs. Bayer se distingue avec une perte de 1,47% après une nouvelle condamnation par un tribunal américain à payer 80,9 millions de dollars de dommages et intérêts à un plaignant qui affirmait que le Roundup, l'herbicide à base de glyphosate de Monsanto, filiale du groupe, était la cause de son cancer.

Toujours à Francfort, le titre Infineon continue de reculer (-2,22%) après avoir déjà perdu 5,2% mercredi en réaction à son avertissement sur son chiffre d'affaires annuel.

La plus forte baisse du SBF 120 revient à EssilorLuxottica (-1,72%) après la demande d'arbitrage international de Delfin, la holding du premier actionnaire et président exécutif du groupe Leonardo del Vecchio, pour faire constater ce qu'elle qualifie de "violations de l'accord de rapprochement de 2017" entre le français Essilor et l'italien Luxottica.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 1,6%, affectée elle aussi par la crainte d'un ralentissement de la croissance mondiale et des dégagements sur les valeurs exportatrices et cycliques.

Séoul a clôturé sur un repli de 0,76%.

En Chine, ni la promesse de Pékin d'accélérer l'ouverture de son marché financier, ni les signes de progrès dans les négociations commerciales n'ont suffi à soutenir le marché actions: l'indice SSE composite de la Bourse de Shanghai a cédé 0,92% et le CSI des grandes capitalisations a perdu 0,4%.

A WALL STREET

Wall Street a fini dans le rouge mercredi, pénalisée par la peur d'une récession alimentée par le repli continu des rendements obligataires de référence. [.NFR]

L'indice Dow Jones a cédé 0,13%, l'indice élargi S&P-500 a perdu 0,46% et le Nasdaq Composite a abandonné 0,63%.

L'indice des semi-conducteurs a perdu 1,5% en réaction à l'avertissement de l'allemand Infineon sur son chiffre d'affaires annuel.

TAUX

Sur le marché obligataire, les signes d'inversion de la courbe des taux américains, qui font craindre une entrée en récession de la première économie mondiale, reste au coeur des inquiétudes des investisseurs en dépit de la stabilisation des taux longs.

Le rendement des Treasuries à 10 ans est ainsi quasiment inchangé autour de 2,373% après avoir touché un nouveau plus bas de 15 mois à 2,34% en début de séance. Dans le même temps, le rendement des T-Bills à trois mois est stable à 2,44%.

Au Japon, le rendement des emprunts d'Etat à dix ans est tombé à -0,1%, son plus bas niveau depuis août 2016.

En Europe, le rendement du Bund à 10 ans reprend un point de base à -0,07%, au lendemain d'un plus bas depuis octobre 2016, à -0,094%.

CHANGES

L'indice dollar profite de l'accalmie sur le marché obligataire et prend 0,2% face à un panier de devises internationales dont l'euro, qui se traite à 1,124 dollar.

De son côté la livre sterling recule de 0,4% face au dollar et à l'euro, la proposition de Theresa May de quitter sa fonction de Premier ministre en cas de ratification de l'accord du Brexit n'ayant pas convaincu le Parti unioniste démocratique (DUP) d'Irlande du Nord de soutenir l'accord négocié avec les Européens.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence du brut cèdent du terrain, toujours pénalisés par la hausse surprise des stocks de pétrole la semaine dernière aux Etats-Unis annoncée par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le baril de Brent revient sous 67,50 dollars et celui du brut léger américain tombe sous 59 dollars.

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga