Le groupe allemand entend toujours faire progresser son Ebitda en 2008 et aussi en 2009, avec une marge d'Ebitda avant exceptionnels de 22% l'an prochain.

Bayer a fait état d'une baisse de 4,2% de son résultat d'exploitation brut au troisième trimestre, lequel ressort inférieur aux attentes, une faible demande et une hausse des coûts des matières premières ayant pesé sur sa branche MaterialScience, qui comporte des produits tels que des plastiques pour disques compacts ou des mousses de garnissage ou d'isolation.

Le bénéfice opérationnel de ce segment a été réduit de plus de moitié, à 138 millions d'euros, en raison de la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie et d'interruptions de production causées par l'ouragan Ike aux Etats-Unis.

"Les hausses de prix et les économies de coûts dans le cadre de notre programme de restructuration ne compensent que partiellement les hausses de coûts", déclare dans le communiqué de résultats Werner Wenning, président du directoire de Bayer, ajoutant que le groupe ne constatait pas d'impact direct de la crise internationale du crédit sur ses finances.

"Nous n'avons actuellement pas de besoins de refinancement et la dette qui va arriver à maturité dans les prochaines années sera payée par le cash flow opérationnel", explique-t-il.

L'Ebitda est ressorti à 1,493 milliard d'euros au troisième trimestre, en deçà du consensus Reuters Estimates donnant 1,53 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires de la branche pharmacie a crû de 2,6% à 2,64 milliards d'euros, grâce notamment aux solides ventes de l'anticancéreux Nexavar, un de ses traitements les plus prometteurs.

LE TITRE MONTE

Le chimiste allemand continue également de viser une croissance de plus de 5%, ajustée des effets de change et de portefeuille, pour le chiffre d'affaires du groupe, à 33 milliards d'euros environ cette année. Le C.A. a augmenté de 2,0% à 7,948 milliards au troisième trimestre.

L'action Bayer gagne 8,35% à 41,51 euros vers 9h30 GMT à la Bourse de Francfort, alors que l'indice DJ Stoxx de la pharmacie européenne prend 2% et celui de la chimie 9%.

Le titre est valorisé 9,4 fois environ le bénéfice attendu en 2009 contre 7,7 fois pour l'ensemble du secteur chimique et 10,7 pour la pharmacie.

L'action a perdu près de 40% de sa valeur cette année, alors que l'indice de la pharmacie européenne a cédé 14,6% et celui de la chimie 46%.

Ludwig Burger, version française Wilfrid Exbrayat et Stanislas Dembinski