Zurich (awp) - Novartis reconnaît lundi n'avoir pas atteint le critère primaire établi pour deux études cliniques avancées sur le fevipiprant contre l'asthme, chez des patients déjà soumis à des corticostéroïdes notamment. L'échec de ces programmes, baptisés Luster 1 et 2, "ne soutient plus le développement du fevipiprant contre l'asthme" indique le laboratoire rhénan dans son communiqué.

La substance a été bien tolérée, mais n'a pas permis de réduire de manière satisfaisante le taux d'exacerbation par rapport à un placebo chez des patients déjà soumis à des corticostéroïdes notamment.

Les études Luster constituaient un volet du programme de recherches de phase III Vibrant, comprenant aussi les études Zeal 1 et 2 pour lesquelles Novartis a aussi reconnu un échec en octobre dernier.

Décevant, plutôt que surprenant

Pour décevant qu'il soit, ce second revers clinique ne surprend donc pas Goldman Sachs, qui indique avoir déjà élagué de ses projections de revenus pour Novartis les éventuelles recettes du fevipiprant dans la foulée du premier.

Vontobel également biffe de sa modélisation un chiffre d'affaires potentiel de jusqu'à 1,2 milliard de dollars, qui était déjà assorti d'un risque d'échec de 60%. La banque de gestion zurichoise rappelle que le directeur général de Novartis considérait le fevipiprant comme un catalyseur important pour la franchise respiratoire de Novartis.

Si la Banque cantonale de Zurich (ZKB) ne s'avance pas sur les conséquences de l'abandon du développement du fevipiprant sur l'évolution de la franchise respiratoire de Novartis, l'établissement salue l'adoption de l'unique option sensée pour ce médicament expérimental.

Lundi, la nominative Novartis a clôturé sur un gain de 0,4% à 91,53 francs suisses, dans un SMI qui a terminé en hausse de 1,08%.

jh/fr