BERLIN (dpa-AFX) - Le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck insiste pour qu'une décision soit prise rapidement au sein du gouvernement fédéral sur un prix plus avantageux de l'électricité industrielle subventionné par l'État. Mardi, lors d'une conférence sur l'industrie à Berlin, le politicien des Verts a déclaré que la valse-hésitation était mauvaise pour les entreprises : "Je n'en suis pas non plus satisfait". Peut-être que les délibérations sur le budget fédéral 2024, qui entrent maintenant dans la dernière ligne droite, apporteront une certaine clarté. "Mais je ne peux pas non plus le promettre". Habeck a de nouveau estimé à 50/50 les chances d'obtenir un prix de l'électricité industrielle.

Le deuxième président du syndicat IG Metall, Jürgen Kerner, a critiqué le fait que le gouvernement fédéral mène depuis des mois un débat public sur un "prix de l'électricité passerelle", sans qu'aucun résultat ne soit en vue. Une décision est attendue depuis longtemps. "Nous constatons déjà aujourd'hui que la production est délocalisée et arrêtée dans l'industrie à forte consommation d'énergie", a déclaré Kerner.

L'industrie demande de la clarté

Le président de la Fédération de l'industrie allemande (BDI), Siegfried Russwurm, a déclaré à propos de la stratégie industrielle récemment présentée par Habeck : "Le papier est patient, les entreprises ont besoin d'actions concrètes". Selon lui, le gouvernement doit par exemple dire à quoi ressemblera exactement un système énergétique compétitif à l'avenir. Russwurm s'est également prononcé en faveur d'une baisse de la taxe sur l'électricité. Dans une étape ultérieure, il faudrait ensuite examiner très précisément de quelle aide aiguë on a encore besoin dans des délais limités pour que les chaînes de valeur ne soient pas rompues.

M. Habeck a déjà proposé il y a quelques mois un "prix de l'électricité de transition" industriel subventionné par l'État, qui coûterait des milliards. Une telle mesure est toutefois contestée au sein du gouvernement fédéral. Le FDP s'oppose à ce projet et le chancelier Olaf Scholz (SPD) s'est jusqu'à présent montré sceptique à ce sujet./hoe/DP/mis