FRANCFORT (dpa-AFX) - Les actions de BASF n'ont pas pu profiter longtemps des résultats trimestriels préliminaires du groupe chimique publiés la veille. Elles étaient ainsi passées dans le vert mercredi après-midi, puis avaient continué à progresser jeudi, gagnant jusqu'à 1,8%. Mais à son plus haut niveau depuis la chute du cours le 24 février, lorsque le groupe de Ludwigshafen avait choqué le marché avec des perspectives annuelles médiocres et l'arrêt prématuré d'un programme de rachat d'actions, les investisseurs ont perdu courage.

Les titres BASF ont finalement chuté de 1,5 %, ce qui en fait l'un des plus gros perdants du Dax. Ils sont ainsi repassés sous les lignes à 50 et 100 jours récemment franchies, qui sont considérées comme des indicateurs de la tendance des cours à moyen et long terme.

Les analystes ont certes souligné à l'unanimité que le bénéfice d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit ajusté) corrigé des éléments exceptionnels n'avait pas chuté aussi violemment qu'on le craignait. En revanche, le chiffre d'affaires a reculé plus nettement que prévu, ce que BASF a surtout expliqué par un net recul des volumes de vente.

En outre, le bénéfice net en hausse par rapport à l'année précédente repose sur un effet exceptionnel, car il y a un an, une dépréciation de plusieurs milliards de la participation majoritaire dans Wintershall Dea avait fait baisser le résultat après l'attaque russe en Ukraine.

En outre, selon Oliver Schwarz, analyste chez Warburg, il est toujours difficile de prédire l'évolution de l'activité - on ne sait donc pas si le point bas a été atteint./gl/bek/mis