Berlin (awp/afp) - Le géant allemand de la chimie BASF a vu son bénéfice net reculer de 10% sur un an au troisième trimestre, dans un environnement économique moins favorable, mais a confirmé ses prévisions annuelles ajustées en septembre.

Entre juillet et septembre, le groupe de Ludwigshafen a dégagé un résultat net de 1,2 milliard d'euros (1,14 milliard de francs suisses), conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

Son chiffre d'affaires a en revanche progressé de 8% sur la même période, pour s'établir à 15,6 milliards d'euros et dépasser légèrement les attentes, porté par une croissance des prix "dans tous les segments", comme des volumes.

BASF a vu son périmètre évoluer au troisième trimestre, d'abord en rachetant quelque 7,6 milliards d'euros de semences et désherbants à son compatriote Bayer, pour faire nettement gonfler sa division agrochimie.

Dans la foulée, le groupe chimique a fusionné fin septembre sa filiale d'hydrocarbures Wintershall avec DEA, détenu par le fonds LetterOne du milliardaire russe Mikhail Fridman.

Sur la même période, son activité en Allemagne a souffert de la sécheresse et en particulier du niveau historiquement bas du Rhin, qui a "restreint la production et fait gonfler les coûts de production", a relevé son patron Martin Brudermüller.

Le rachat des actifs de Bayer a nécessité des "coûts d'intégration" qui ont pesé sur la performance opérationnelle, et le résultat d'exploitation EBIT a reculé un peu plus qu'attendu par les analystes, perdant 24% à 1,4 milliard d'euros.

L'excédent brut d'exploitation (EBITDA) s'est lui replié de 18% à 2,2 milliards d'euros sur la même période.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe a confirmé les prévisions ajustées après l'opération avec LetterOne, soit une "légère hausse" des ventes et un "recul considérable" du bénéfice opérationnel.

afp/al