Londres (awp/afp) - La banque Barclays a fait état jeudi d'une hausse de 41% de son bénéfice net au troisième trimestre, grâce à de bons résultats de ses activités britanniques et à de moindres charges pour mauvaise conduite.

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 583 millions de livres (653 millions d'euros).

L'an passé pendant la même période, il avait dû provisionner 600 millions de livres de pertes à cause d'un scandale de ventes forcées d'assurances-crédit (PPI), une dépense qui ne s'est pas reproduite.

Il a expliqué aussi avoir profité d'une activité vigoureuse au Royaume-Uni, où l'économie a tenu peu ou prou malgré les incertitudes entourant les négociations du Brexit et la baisse de pouvoir d'achat des ménages sur fond d'inflation accélérée.

L'unité britannique de Barclays, qui comprend des activités de banque au détail et envers les entreprises au Royaume-Uni, a dégagé à elle seule un bénéfice net de 423 millions de livres, après avoir perdu quelque 163 millions de livres l'an passé.

Cette activité "Barclays UK" va d'ailleurs être placée dans une filiale en avril 2018, a précisé Barclays jeudi. Comme ses concurrents, le groupe est contraint par les autorités britanniques de strictement séparer ses activités de banque de détail et de banque d'investissement afin d'éviter le mélange des genres qui avait contribué à déclencher la crise financière internationale.

Barclays International, qui comprend les activités de banque d'investissement et de cartes de crédit, a en revanche vu son bénéfice net chuter de 42%, du fait de moindres revenus dans les activités à revenu fixe (comme les obligations) et sur le marchés des changes.

Ce deux entités - Barclays UK et Barclays International - constituent les deux jambes du groupe bancaire tel qu'il a été réorganisé depuis mars 2016 afin d'en faire une banque "transatlantique" présente notamment sur les marchés européens - et notamment britannique - et américains.

Dans ce cadre, le groupe a concrétisé au premier semestre sa sortie de sa branche africaine, dans laquelle il ne va conserver qu'une faible part. Cette initiative lui a coûté toutefois plus de deux milliards de livres lors de cette période, ce qui rejaillit sur la performance du groupe lors de l'ensemble des neuf premiers mois de l'année.

Malgré un bien meilleur troisième trimestre, le groupe a subi un déficit net de 628 millions de livres entre le 1er janvier et le 30 septembre, contre un bénéfice de 1,5 milliard l'an passé à la même époque.

afp/al