Madrid (awp/afp) - La première banque espagnole, Banco Santander, a annoncé mercredi avoir vu son bénéfice net grimper de 4% en 2016, à 6,2 milliards d'euros, mais chuter de près de 15% au Royaume-Uni, jusqu'ici son premier marché, en raison des craintes liées au Brexit.

Le bénéfice net est supérieur aux attentes du consensus d'analystes interrogé par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 6 milliards d'euros.

Il vient notamment de la croissance des revenus liés aux commissions, mais a souffert de la "faiblesse de certaines devises face à l'euro", explique dans un communiqué la banque, dont le Royaume-Uni est l'un des principaux pourvoyeurs de bénéfices.

Le bénéfice net enregistré dans ce pays a reculé de 14,7% à 1,68 milliard d'euros.

Cette baisse est la conséquence de "l'affaiblissement de la livre face à l'euro après le référendum sur le maintien du pays dans l'Union européenne", précise la banque.

Le Royaume-Uni, qui était jusqu'ici le premier marché de Banco Santander, rétrograde au deuxième rang avec 20% du bénéfice avant impôts, derrière le Brésil (21%).

Au quatrième trimestre, la banque a enregistré un bond de son résultat net à 1,59 milliard d'euros, contre seulement 25 millions au 4e trimestre 2015, qui avait été affecté par des provisions extraordinaires notamment.

Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) a reculé de 3,4% à 31 milliards d'euros, ce qui reste supérieur aux attentes du marché.

Le taux de créances douteuses, c'est-à-dire de crédits risquant de ne pas être remboursés, a reflué à 3,93% fin 2016, contre 4,36% fin 2015.

Le taux de fonds propres durs, qui mesure la solidité financière de la banque, progresse légèrement à 10,55% contre 10,05% fin 2015.

Fin septembre, Banco Santander avait déjà revu à la baisse son objectif de rentabilité en raison de la détérioration des perspectives après le Brexit

Première banque espagnole en termes de capitalisation boursière, Banco Santander est au coude à coude avec BNP Paribas pour la première place de la zone euro.

afp/rp