C'est ce qui ressort de l'édition 2022 de l'Observatoire du marché des capitaux réalisé par l'équipe de la banque d'investissement d'Equita en collaboration avec l'Université Bocconi.

Les données concernent les transactions sur les marchés des capitaux, telles que les introductions en bourse, les augmentations de capital, les constructions accélérées de livres et les convertibles, d'une valeur supérieure à dix millions d'euros.

Dans ce classement spécial des marchés boursiers européens, qui comprend Londres, suivie de près par Francfort et Paris, la Piazza Affari est confirmée comme l'une des moins actives, devançant seulement Madrid.

En revanche, en termes d'émissions primaires, la bourse de Milan occupe la quatrième place, dépassant Francfort, avec des volumes de 4,1 milliards, soit 64 % du total des transactions.

Le nombre de transactions a également diminué, passant de 29 en 2021 à 13 en 2022, par rapport au seul marché d'Euronext Milan.

2022 a été une année difficile pour les marchés de capitaux en raison de facteurs externes tels que la guerre, la crise énergétique et les politiques des banques centrales, explique Andrea Vismara, PDG d'Equita, dans une note.

Dans ce contexte, les investisseurs ont maintenu une attitude de forte prudence et d'aversion au risque tout au long de l'année.

"Les données de notre septième Observatoire confirment toutefois que ces difficultés persistent depuis des années et sont principalement dues à des conditions systémiques", ajoute M. Vismara.

La contraction significative des volumes est principalement due au déclin du marché des introductions en bourse, un phénomène enregistré à l'échelle européenne.

Sur la bourse de Milan, les nouvelles introductions n'ont levé que 1,5 milliard d'euros, dont 0,6 milliard sur Euronext Milan (-61% par rapport à 2021) et 0,9 milliard sur Euronext Growth Milan (+7%), contre plus de 40 milliards d'euros de capitalisation emportés par les radiations, dont celles d'Atlantia et d'Exor.

Le poids des augmentations de capital a été significatif, avec des émissions de droits s'élevant à 3,6 milliards (1,3 milliard en 2021), soit 63 % des volumes totaux, menées par Mps et Saipem.

(Andrea Mandalà, rédaction Stefano Bernabei)