BERLIN (dpa-AFX) - Après avoir abaissé ses prévisions de ventes début août, le vendeur en ligne de voitures d'occasion Auto1 a également revu à la baisse ses objectifs de revenus. En raison de la baisse des prix de vente moyens, le chiffre d'affaires de l'année en cours sera inférieur à celui de 2022, comme il ressort du rapport semestriel publié mercredi à Berlin. Jusqu'à présent, Auto1 avait tablé sur des recettes au niveau de l'année précédente, soit environ 6,5 milliards d'euros. Pour les experts interrogés par Bloomberg, la réduction des prévisions de chiffre d'affaires n'est pas une surprise. Ils tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de près de 5,9 milliards d'euros pour l'année en cours.

Début août, lors de la présentation des chiffres clés pour le premier semestre, Auto1 avait déjà réduit ses prévisions de ventes et confirmé son objectif de bénéfice brut. En outre, l'entreprise s'est montrée un peu plus optimiste en ce qui concerne la perte d'exploitation. Jusqu'à présent, le groupe n'avait pas indiqué d'objectif de chiffre d'affaires concret.

L'action, cotée au SDax, est sous pression depuis l'annonce des chiffres provisoires et l'abaissement des prévisions de ventes. Depuis, la valeur boursière d'Auto1 a chuté d'environ un quart pour atteindre à peine 1,6 milliard d'euros.

Auto1 a été l'une des dernières opérations boursières spectaculaires dans notre pays. Le premier jour de cotation en février 2021, le cours s'est envolé de près de la moitié par rapport au prix d'émission de 38 euros pour atteindre près de 57 euros - la valeur boursière était alors d'environ douze milliards d'euros. Mais le titre n'a plus jamais coûté plus cher. L'euphorie s'est rapidement dissipée et le cours a chuté jusqu'à 5,41 euros en octobre 2022.

Jusqu'à fin juillet, le titre a pu se rapprocher à nouveau de la barre des 10 euros, avant que l'objectif de vente revu à la baisse et les résultats semestriels ne fassent à nouveau chuter les cours. Les détails publiés mercredi dans le rapport annuel et la révision à la baisse des prévisions de chiffre d'affaires ont entraîné de nouvelles pertes. Le cours a chuté jusqu'à près de trois pour cent, à 7,18 euros, avant de se redresser au moins un peu.

Selon le président du directoire et cofondateur Christian Bertermann, le groupe a fait des progrès au cours des six premiers mois pour atteindre enfin le seuil de rentabilité dans ses activités quotidiennes. Mais comme les investisseurs s'inquiètent de la croissance de la plateforme Internet en raison de l'arrêt des ventes, il avait annoncé l'été dernier vouloir à nouveau investir davantage à l'avenir.

Après un net recul des ventes au deuxième trimestre, Bertermann avait alors abaissé ses prévisions de vente. Ainsi, 625 000 voitures devraient être vendues, soit plus ou moins cinq pour cent. Auparavant, il avait tablé sur 625 000 à 690 000 voitures. Selon les prévisions revues à la baisse, les ventes ne dépasseraient légèrement la valeur de l'année précédente de près de 650 000 que dans le meilleur des cas - dans le scénario négatif, les ventes seraient inférieures de neuf pour cent à la valeur de 2022.

Le chef Bertermann s'est montré un peu plus optimiste - ou plutôt un peu moins pessimiste - l'été dernier en ce qui concerne le déficit opérationnel. Avant intérêts, impôts, amortissements et effets spéciaux (Ebitda), la perte devrait désormais se situer entre 50 et 70 millions d'euros pour l'ensemble de l'année, ce qui est nettement inférieur au niveau de l'année précédente, qui était de près de 166 millions d'euros. Auparavant, la société berlinoise s'attendait à une perte opérationnelle de 60 à 90 millions d'euros.

Au cours des six premiers mois, le déficit des activités opérationnelles s'est élevé - comme on le savait déjà - à 40 millions d'euros. Au premier semestre 2022, ce chiffre était encore de 94 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a toutefois chuté de près de 16 pour cent pour atteindre 2,9 milliards d'euros. Cette valeur avait déjà été publiée début août. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est la perte hors bilan : le déficit imputable aux propriétaires aurait chuté d'un peu plus de 40 pour cent pour atteindre environ 78 millions d'euros./zb/lew/mis