A l'ouverture des marchés ce matin à Paris, Atos a gagné 8% après que le groupe informatique a confirmé des discussions avec Airbus. Ces échanges portent sur un potentiel rachat des activités BDS d'Atos par la société aéronautique (Big Data & Security), sa branche spécialisée en big data et cybersécurité. Son titre recule désormais de 3,43% à 6,75 euros. Dans son point de marché ce matin, Atos indique ouvrir "une phase de due diligence avec Airbus, dont l'offre indicative d'une valeur d'entreprise de 1,5 à 1,8 milliard d'euros porte sur l'intégralité du périmètre BDS".

"Actuellement à un stade préliminaire, les discussions avec Airbus vont progresser et le marché sera informé en temps voulu de leur issue", souligne l'entreprise de services du numérique.

Cette possible cession est envisagée par Atos qui doit se désendetter et prévoit désormais d'aller "bien au-delà" de l'objectif de "400 millions d'euros" envisagés en juillet afin d'honorer ses échéances de financement.

Hormis Airbus, Atos indique aussi avoir reçu une deuxième marque d’intérêt pour une partie du périmètre de BDS, sans dévoiler le nom de la société.

Négociations en cours sur la cession de Tech Foundations

Dans ce même point de marché, Atos annonce "adapter sa stratégie compte tenu des contraintes financières afin d'assurer le remboursement et le refinancement de ses dettes financières tout en conservant un mix d'activités attractif".

La société souligne, par ailleurs, que les négociations exclusives se poursuivent avec EPEI (fonds détenu principalement par l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky) sur la cession de Tech Foundations. Les discussions se poursuivent sur le prix à payer, la structure de l'opération et le transfert d'une très grande partie des passifs attachés à Tech Foundations. "Comme pour toutes négociations, il n'y a aucune certitude qu'elles aboutissent à un accord", précise Atos.

En outre, l'évolution des conditions et des réactions de marché nécessitent de réduire la taille initialement prévue de l'augmentation de capital d'Eviden. Par ailleurs, Atos examine avec EPEI les conditions juridiques et financières dans lesquelles EPEI pourrait être libéré, en tout ou en partie, de son engagement d'y participer.


En parallèle, le groupe mène des discussions avec les établissements bancaires pour le maintien des financements et l'octroi de refinancements. En cas de besoin, si l'issue de ces discussions s'avérait incertaine, Atos n'exclut pas "de recourir aux mécanismes de protection juridiques à sa disposition pour les encadrer".

Atos examinera au cours du premier trimestre 2024 si ces mesures sont suffisantes pour assurer de manière pérenne la couverture des échéances de financement et les besoins de trésorerie.