14 mars (Reuters) - AstraZeneca n'a trouvé aucune preuve d'un risque accru de troubles de la coagulation sanguine après administration de son vaccin contre le Covid-19 dans une étude portant sur 17 millions de personnes vaccinées au Royaume-Uni et dans l'Union européenne, a déclaré dimanche le laboratoire anglo-suédois.

"Un examen minutieux de toutes les données disponibles portant sur plus de 17 millions de personnes vaccinées dans l'Union européenne et au Royaume-Uni avec le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid ne montre aucune preuve d'un risque accru d'embolie pulmonaire, de thromboses veineuses profondes ou de thrombocytopénie dans un quelconque groupe d'âge, de genre, ou dans un pays en particulier", a dit le groupe pharmaceutique dans un communiqué.

Le Danemark, suivis par la Norvège, l'Islande, la Bulgarie et l'Irlande ont suspendu cette semaine l'administration de doses du vaccin après des cas de thromboses ou d'embolie pulmonaire signalés chez des personnes vaccinées, dont certaines sont décédées.

En Italie, la région du Piémont a décidé dimanche d'interrompre l'administration d'un lot de doses du vaccin à titre de précaution après la mort d'un enseignant vacciné samedi.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi qu'il n'y avait pas de lien établi entre les cas de thrombose signalés et le vaccin, les troubles de la coagulation ne faisant pas partie des effets secondaires reconnus, un avis repris le lendemain par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans son étude, AstraZeneca dit que 15 cas de thromboses veineuses profondes et 22 cas d'embolie pulmonaire lui ont été signalés jusqu'ici, ce qui est une proportion semblable aux autres vaccins anti-Covid homologués.

Le groupe ajoute que des examens supplémentaires ont été conduits et sont toujours en cours, menés par le laboratoire et l'EMA, et qu'aucun de ces examens n'a été la source d'inquiétudes. Un rapport mensuel sur la sécurité du vaccin sera rendu public dans les prochains jours par l'EMA, a ajouté AstraZeneca.

"Si j'avais le moindre doute, je demanderais la suspension (de ce vaccin)", a commenté pour sa part le Premier ministre français Jean Castex, interrogé par des internautes sur la plateforme Twitch. "Mais à ce stade, il faut avoir confiance dans ce vaccin et se faire vacciner", a-t-il ajouté. (Radhika Anilkumar et Aakriti Bhalla à Bangalore; version française Jean-Stéphane Brosse)