Et pour 125 millions d'euros de plus ! Arkema a indiqué qu'il comptabiliserait dans ses comptes du premier trimestre une charge exceptionnelle de ce montant liée à son exposition à Kem One. L'an dernier, l'ex-filiale de Total pensait pourtant avoir mis les formes pour se débarrasser de son pôle vinylique, en manque de rentabilité. Le chimiste avait repris à sa charge 470 millions d'euros de dettes et laissé une trésorerie de 100 millions à la disposition du repreneur, Gary Klesch, le tout pour un euro symbolique. Las, depuis la cession, les ennuis s'accumulent...


L'homme d'affaires américain a assigné début mars le numéro un français de la chimie devant un tribunal arbitral pour transmission de "fausses informations" lors de la cession de Kem One. L'homme d'affaires américain exige 310 millions d'euros des dommages et intérêts.

Dans la foulée, Kem One a déposé son bilan. Et hier, le tribunal de commerce de Lyon a validé un plan de financement pour assurer la continuation de l'activité pendant six mois, auquel Arkema contribue ainsi que le groupe suisse Klesch et Total.

Dans son communiqué, Arkema a précisé qu'au total sa contribution concernant Kem One s'élevait à 68,7 millions d'euros, montant correspondant pour une part à des ajustements du prix de cession qui ont fait l'objet d'une provision dans les comptes du groupe au 31 décembre 2012.

La date limite de dépôt des offres de reprise de Kem One a été fixée par le tribunal de commerce au 14 juin. Selon Kem One, 1300 emplois directs et plusieurs milliers d'emplois indirects sont menacés.

A la Bourse, les investisseurs ne s'inquiètent pas outre-mesure de ce dossier. Arkema gagne 2,11% à 69,54 euros.