New York (awp/afp) - La société de biotechnologies Amgen a relevé jeudi ses prévisions 2016 pour la quatrième fois consécutive après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre, mais les ventes de son médicament phare sont affectées par la concurrence.

Pour l'ensemble de l'exercice, le fabricant d'Enbrel, un traitement contre les maladies auto-immunes, s'attend à un chiffre d'affaires compris entre 22,6 et 22,8 milliards de dollars contre une prévision de 22,5 à 22,8 milliards de dollars auparavant.

Les médicaments innovants développés par les biotech sont souvent très chers, synonyme de confortables revenus. Amgen, fondée en 1980 et basée en Californie, est une des biotechs les plus en vogue avec un portefeuille garni de traitements en développement annoncés comme prometteurs.

Pour l'exercice 2016, le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, devrait s'établir entre 11,40 et 11,55 dollars, contre une fourchette de 11,10 dollars à 11,40 dollars annoncée précédemment.

Les analystes anticipent de leur côté des revenus aux alentours de 22,77 milliards de dollars et un bénéfice par action de 11,36 dollars.

Malgré cet optimisme, l'action reculait de 1,10% à 158,80 dollars vers 20H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à Wall Street.

Les investisseurs s'interrogeaient sur la croissance des ventes d'Enbrel, qui ont stagné à 1,45 milliard de dollars au troisième trimestre.

Ce traitement, dont les ventes représentent 25% du chiffre d'affaires, a pâti, selon Amgen, de la concurrence de nouveaux arrivants -- Xeljanz de Pfizer et Otezla de Celgene --.

Par conséquent, les ventes totales du groupe n'ont augmenté que de 2% à 5,81 milliards de dollars, alors que le bénéfice net a progressé de 8% à 2,1 milliards grâce à une réduction de 3% des coûts, notamment des investissements alloués à la recherche et développement (R&D).

Le bénéfice par action ajusté est ressorti à 3,02 dollars, contre 2,79 dollars escomptés en moyenne par les marchés.

Les ventes de chacun des médicaments ont augmenté à l'exception du Neulasta (leucémie), dont les recettes ont reculé de 5% à 1,2 milliard de dollars.

Celles de Xgeva, qui vise à prévenir les fractures des patients dont le cancer a touché le système osseux, ont progressé de 4% à 394 millions de dollars.

Les revenus générés par le Prolia (ostéoporose) ont augmenté de 18% à 379 millions de dollars, tandis que ceux du Kyprolis (cancer du sang), commercialisé depuis quelques mois aux Etats-Unis, ont bondi de 34% à 183 millions.

L'anti-cholestérol Repatha confirme les espoirs placés en lui. Ses ventes se sont élevées à 40 millions lors des trois derniers mois.

Il fait partie, avec le Praluent du duo franco-américain Sanofi-Regeneron, des médicaments appelés PCSK9, des anticorps qui ciblent le foie pour abaisser le taux de cholestérol.

afp/rp