9 janvier (Reuters) - Le conseil d'administration d'American International Group (AIG), l'assureur américain sauvé de la faillite en 2008 par l'Etat fédéral pour un montant total de 182 milliards de dollars (139 milliards d'euros), a décidé mercredi de ne pas s'associer à une plainte contre l'Etat contestant les conditions de son propre renflouement.

Provoquant la fureur de membres du Congrès et du grand public, AIG a étudié la possibilité de se joindre à cette plainte, déposée par l'ex-directeur général de l'assureur Hank Greenberg.

Ce dernier, dont la société Starr International détenait 12% du capital d'AIG avant sa quasi-faillite, accuse la Réserve fédérale de New York d'avoir profité du sauvetage pour faire payer aux actionnaires d'AIG le coût d'une aide indirecte à des banques de Wall Street et d'avoir assorti le prêt initial d'intérêts exorbitants.

AIG a déclaré que le conseil n'avait fait que remplir ses obligations légales en examinant la possibilité de s'associer à Hank Greenberg avant de prendre une décision.

"Les Etats-Unis ont investi dans les 62.000 salariés d'AIG et nous avons tenu notre promesse de reconstruire cette belle entreprise, de rembourser chaque dollar investi par le gouvernement fédéral dans AIG et de présenter des bénéfices à ceux qui nous font confiance", déclare Steve Miller, président d'AIG, cité dans un communiqué.

En fin de séance à Wall Street, le titre AIG avançait de 0,20% à 35,72 dollars, en ligne avec le S&P 500 (+0,18%). (Ben Berkowitz, Benoît Van Overstraeten pour le service français)