Au sein d'un SBF120 en hausse, Alten (-1,69 % à 64 euros) fréquente les bas-fonds de l'indice en raison de perspectives plus dégradées que prévu. Le spécialiste de la R&D externalisée prévoit une chute d'environ 9% de son activité au premier semestre, sachant que sa croissance interne au premier trimestre s'élevait à 4%. Société Générale calcule ainsi que les ventes d'Alten devraient chuter de 22% sur le trimestre en cours alors qu'il anticipait un repli de " seulement " 10%. Un tel trou d'air serait sans précédent pour Alten.

Ce dernier souffre de sa forte expositions aux secteurs aéronautique (16,2% des revenus en 2010), automobile (20,5% du chiffre d'affaires) et de l'énergie (10,6% des ventes).

Plusieurs clients, principalement dans ces secteurs, ont suspendu des projets pour des durées indéterminées. Pour y faire face, chaque fois que possible, le groupe a mis en oeuvre des mesures de chômage partiel. 

Alten a précisé que le taux d'activité, une mesure de la rentabilité, du mois de mars est en fort recul, à 88%. Il s'est établi en conséquence à 89,8% au premier trimestre, versus 91,8 % l'an passé. Selon SG, il serait d'environ 75% début avril.

Pour y faire face, chaque fois que possible, le groupe a mis en oeuvre des mesures de chômage partiel. Pour cette raison, Société Générale juge peu probable que le groupe affiche un Ebit négatif au premier semestre.

" Aujourd'hui, les risques liés à la crise sanitaire du Covid-19 ne sont pas quantifiables ", souligne le groupe. Ce dernier juge qu'il devrait être en mesure de présenter une évaluation des impacts économiques probables au plus tard lors de la publication de ses résultats semestriels en septembre 2020.