Paris (awp/afp) - Airbus Helicopters a vu ses commandes grimper de près de 10% mais ses livraisons ont plafonné en 2023, reflétant une "reprise régulière du marché" qui n'a toutefois pas rattrapé son niveau d'avant-Covid, a annoncé mardi le groupe.

La branche voilures tournantes de l'avionneur européen a engrangé 410 commandes l'an passé (393 compte-tenu des annulations ou modifications), en hausse de 9,6% par rapport à 2022.

Le groupe a engrangé notamment plusieurs contrats qu'il considère comme stratégiques, tels que la commande par l'armée allemande de 62 hélicoptères de combat multirôles H145M, assortie d'une option pour 20 appareils supplémentaires, ou 42 autres H145 destinés à la Sécurité civile et à la gendarmerie françaises.

Dans le détail, Airbus Helicopters a signé la vente de 147 H125 et H130, des hélicoptères légers monoturbines Ecureuil.

"Ce marché est touché par la situation économique et la hausse des taux d'intérêt" qui perturbe le financement des acteurs, a estimé le patron d'Airbus Helicopters Bruno Even lors d'une conférence téléphonique. L'Ecureuil conserve malgré tout 75% des parts de marché sur son segment, selon lui.

Le groupe a également vendu 29 H135, 186 H145, 26 exemplaires du dernier-né d'Airbus H160, 14 H175 et 8 NH90.

Ces derniers, dans la tourmente après que les armées norvégienne et australienne ont renoncé à l'utiliser, ont été commandés par la France au profit des forces spéciales de son armée de Terre.

Le patron d'Airbus Helicopters voit notamment un "potentiel fort" pour le H175, notamment pour le secteur des hydrocarbures: longtemps déprimé, ce marché destiné à rallier les plateformes gazières et pétrolières en mer a commencé à récupérer à la faveur du besoin de renouveler les flottes et de "l'intérêt des utilisateurs pour des alternatives au S92" de Sikorsky, selon Bruno Even.

Côté livraisons, Airbus Helicopters a remis 346 voilures tournantes à ses clients en 2023, deux de plus que l'année précédente.

Au total, s'appuyant sur les données de livraisons des constructeurs, le groupe revendique une part de marché de 54% sur les marchés civil et parapublic, les marchés militaires n'étant eux pas systématiquement ouverts à la concurrence.

afp/rp