Confirmant une estimation publiée par Reuters, le constructeur aéronautique européen a livré 688 appareils en 2016 contre une prévision officielle de 650 unités et un objectif informel de 670 avancé en cours d'année par son directeur financier.

Le rythme des livraisons s'est accéléré en fin d'année afin de rattraper le retard lié à des problèmes rencontrés auparavant avec des fournisseurs.

Fabrice Brégier, président d'Airbus Commercial Aircraft et directeur général délégué du groupe Airbus, a déclaré lors d'une conférence de presse à Toulouse qu'il tablait sur plus de 700 livraisons en 2007, sans avoir besoin cette fois d'accélération du rythme de production en fin d'année pour y parvenir.

Airbus reste derrière Boeing en matière de livraisons mais a néanmoins battu une nouvelle fois son rival américain en enregistrant 731 commandes nettes l'an dernier.

Boeing a livré pour sa part 748 avions et enregistré 668 commandes nettes en 2016.

Airbus a comptabilisé en fin d'année 98 des 100 avions figurant dans le contrat historique conclu avec l'Iran après la levée de l'embargo contre Téhéran. Les deux autres appareils ont été rachetés à un autre client qui n'en avait plus l'utilité, a précisé le directeur commercial d'Airbus, John Leahy.

IranAir devait recevoir dans la journée un premier appareil.

Airbus a également enregistré plus d'une centaine de commandes de la part de clients non identifiés, qui, selon des sources industrielles, seraient liés à la compagnie saoudienne Flynas et à la filiale de leasing du groupe chinois Bank of Communications.

La série de commandes enregistrées par Boeing et Airbus n'a toutefois pas permis aux deux constructeurs de voir passer leur ratio "book-to-bill" en dessous de 1 pour la première fois depuis 2009, le rythme des commandes ralentissant en raison des incertitudes économiques.

Les commandes avaient atteint un niveau record dans le secteur en 2015.

John Leahy a dit s'attendre à un nouveau ralentissement des commandes en 2017 et ajouté que cette année les commandes d'Airbus devraient ainsi être inférieures aux livraisons.

Il a toutefois relativisé l'impact de ce phénomène en précisant que les cadences de livraisons devraient encore augmenter pendant plusieurs années, le carnet d'Airbus, comme celui de Boeing, regorgeant de commandes à honorer.

(Jean-Michel Bélot pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)

par Tim Hepher

Valeurs citées dans l'article : Airbus Group, Boeing Co
Valeurs citées dans l'article : Airbus Group, Boeing Co